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Charles Michel met la pression sur Lufthansa

Suite à l'annonce abrupte du licenciement du management belge de Brussels Airlines par l'actionnaire allemand, Charles Michel a rencontré dans la discrétion la plus complète, une délégation allemande à Bruxelles, révèle ce matin le quoitidien l'Echo.

Cette délégation était notamment composée de Carsten Spohr, le CEO de Lufthansa et du patron de la compagnie Eurowings (filiale low cost de Lufthansa), Thorsten Dirks. Présente également à la réunion la nouvelle CEO allemande de Brussels Airlines, Christina Foerster, qui remplacera officiellement le Belge Bernard Gustin à la tête de l'entreprise début avril.

Les enjeux de cette discussion de haut vol était de tenter de rassurer sur le sort des quelque 3.500 personnes qui travaillent pour Brussels Airlines. En effet, le personnel de Brussels Airlines craint pour son avenir. Et certains départements, comme les services administratifs, pourraient bien être contraints de démanger à Cologne, au siège d'Eurowings.

Le Premier ministre, Charles Michel, avait annoncé la semaine passée que le gouvernement fédéral mettrait en oeuvre tous les moyens dont il dispose pour garantir la position de Brussels Airlines au sein de Lufthansa.

Promesse tenue car le gouvernement belge a sorti un bel atout de sa manche: les slots aéronautiques, ces fameux "droits de voler" délivrés par les pays lors de négociations. Si le groupe Lufthansa venait à s'en prendre à l'emploi à Bruxelles, la Belgique pourrait faire pression en revoyant à la baisse les slots de Brussels Airlines, actuellement très favorables. Or, un groupe comme Lufthansa ne peut pas se permettre de ne pas desservir l'aéroport de la capitale de l'Europe et tient également beaucoup aux "droits de voler" de Brussels Airlines vers l'Afrique et l'Inde.

(FvE - Source: L'Echo / Illustration Picture: Belga)

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