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Cinquantenaire, la Golf fait-elle de la résistance ?

L’air de rien, la Volkswagen Golf a déjà 50 ans. La huitième génération de ce modèle emblématique de la berline compacte a même droit à une série spéciale Edition 50. Nous l’avons essayée en variante à hybridation douce, ainsi qu’une version hybride rechargeable standard.

10 jours, 2 Golf. Cela a été mon programme de driver à la découverte de cette Volkswagen mythique fêtant une refonte de sa 8e génération et ses 50 ans. La première était une série spéciale Edition 50 avec le moteur essence assistée d’une hybridation douce 48 V 1.5 eTSI affichant 116 ch et la seconde, l’hybride rechargeable eHybrid de 150 ch. La différence fondamentale est bien sûr l’accélération et la conduite en mode électrique. L’eTSI se contente de couper le moteur en décélération et à donner des coups de pouce à la relance. L’eHybrid est équipée d’une batterie de 19,7 kWh, de quoi rouler près de 100 km en 100 % électrique !

Consommation en 48 V

Clairement pensée pour les conducteurs calmes, la Golf eTSI de 116 ch est douce à mener en ville. Elle garde aussi le rythme sur les nationales grâce au bonus électrique et à la boîte robotisée DSG. Sur l’autoroute, c’est un peu moins drôle, le 15-cents peut s’essouffler. Autant faire les choses avec délicatesse pour ne pas la brusquer et tout se passera bien. Surtout au niveau du réservoir, en relâchant les gaz au bon moment, l’hybridation douce avec alternodémarreur à 48 V permettra à la voiture de garder sa vitesse sans consommer une goutte de pétrole. Au final, en roulant confortablement sans forcer la machine par frivolité, il est possible de rester sous les 6 l/100 km. 

Hybridation

La cadence peut être plus énergétique avec l’hybride rechargeable sous le capot. Toujours aussi sereine dans et hors des villes, sur l’autoroute, c’est nettement plus vif. L’autonomie électrique apporte aussi la possibilité de faire les aller-retour quotidiens quasiment sans brûler d’essence. À condition, bien sûr, de brancher la Golf dès que nécessaire. Une fois la batterie vidée, la voiture fonctionne encore comme une hybride classique en utilisant l’électricité au (re)démarrage et à la relance. La consommation moyenne peut évidemment varier en fonction des parcours et des recharges. Mais batterie à sec, elle reste à des niveaux acceptables en presque 100 % thermique, c’est-à-dire aux environs de 6 litres.

Divot

Mais ce qui est le plus agréable à bord de la Golf VIII remaniée, c’est l’ergonomie. Elle a 50 ans et elle a compris que le tout tactile, même si ça fait jeune, c’est pas le pied. Sur le volant, l’haptique a disparu avec le retour du bouton classique. Le système MIB4 est également mieux pensé que son prédécesseur avec des raccourcis vers les menus principaux, dont celui pour désactiver l’enquiquinant système ISA d’alerte de dépassement de vitesse aussi fiable que la vue d’une taupe en plein soleil (problème général pas propre à VW). Par contre, pourquoi notre hybride rechargeable n’avait-elle pas le système de passage automatique entre les feux de croisement et de route ? Même sans les phares LED, c’est quand même plus agréable de laisser faire la technologie lors d’un retour tardif en fin de soirée que de devoir laisser la main gauche toujours prête à appuyer sur le commodo… à l’ancienne.

Albatros

3 coups sous le par pour la consommation et l’ergonomie retrouvée, la Volkswagen Golf n’a rien perdu dans son comportement sain et prévisible. C’est efficace et sans mauvaise surprise, hormis un siège un peu dur où le fessier est bien content de retrouver le canapé du club-house en fin de parcours. La modularité est typique de celle d’une berline de ce type, sauf que les câbles de l’hybride rechargeable phagocytent une partie du coffre. Au niveau du tarif, VW a amélioré l’équipement de série, malgré quelques ergoteries comme les grands phares automatiques. Volkswagen a aussi un catalogue de moteurs long comme le cou d’une girafe, avec encore du Diesel. Cela peut commencer à moins de 30.000 €/CHF pour le modèle d’entrée de gamme essence, à 50.000 €/CHF pour l’hybride rechargeable de 150 ch en passant par le 1.5 eTSI Style de 116 ch à plus de 35.000 €/CHF. Et en étant tenté par les packs et options, on peut vite ajouter plusieurs milliers d’euros ou francs suisses à la facture finale. Sans parler des sportives GTI et R, mais c’est une autre histoire de cinquantenaire resté ado dans la tête.

(Olivier Duquesne – Source : Volkswagen – D’Ieteren – Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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