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Vrai coup de foudre pour ce cabriolet Mercedes

Se balader les cheveux au vent sous le ciel bleu ou sous les étoiles, cela reste un plaisir subtil dont seules sont capables les décapotables. Quand en plus, on peut le faire à 4, pourquoi s’en priver avec la Mercedes CLE Cabriolet ? 

Les prémices de l’automne n’étaient pas encore là, du moins au début du périple. C’est donc sous un grand soleil et la chaleur que la Mercedes CLE 200 Cabriolet se livraient à nous. D’un bleu brillant, l’Allemande perdure dans une tradition que de nombreuses marques ont abandonnée. Pourtant, la décapotable a une saveur particulière. Casquette sur la tête, on vous explique tout ça. Tout d’abord, en pliant la toile dans son couvercle, on appréhende la route autrement. Plus lentement, souvent pour mieux profiter des parfums riches et variés, des sons de la ville et de la nature, des caresses du vent ou de la brise. Et quand la nuit s’embarque, on a cette impression incroyable de flotter au milieu de l’univers.

Dommage pour les charentaises

La capote de la Mercedes CLE se plie et se déploie en 20 secondes. Une opération qui peut se faire jusqu’à 60 km/h. À la moindre goutte ou au moindre rayon de soleil, il est donc facile d’opérer la manœuvre. Un troisième bouton permet également de sortir une lame au-dessus du pare-brise et un pare-vent entre les sièges arrière pour limiter les turbulences. En voyageant à deux, un filet au-dessus de la banquette en option (toujours aussi laborieux à installer et à replier) protège encore un peu mieux les occupants. Mais franchement, nous avons préféré le zapper pour se contenter du pare-vent électrique sur les doubles voies à plus de 100 km/h. Car l’air de rien, malgré l’absence de toit, on est dans un cocon. D’autant plus que cette CLE est dotée de sièges réfrigérants et chauffants ainsi que d’un système Airscarf pour avoir une « écharpe » de souffle chaud. À part un bon bouquin au coin du feu, je ne connais pas de meilleure sensation de détente chaleureuse. Sauf que cette voiture, on ne peut la conduire en pantoufles, évidemment.

Pas tonitruante

Le moteur de 204 ch sous le capot, un 4-cylindres essence de 1999 cm³, peut compter sur un petit coup de pouce électrique « mild hybrid » de 23 ch. Une découvrable est toujours un peu lourde à cause des renforcements de la structure. Dès lors, bien que très à l’aise sur la route, cette CLE 200 Cabriolet de presque 2 tonnes n’est pas à proprement parlé un foudre de guerre. Mais puisqu’on vous a dit que le plaisir de ce type de cabriolet, c’est la découverte. Pas besoin de griller les chronos, enfin ! Ce qui est bien par contre, c’est la consommation, en la replaçant bien évidemment dans le contexte de ce marché de niche. Avec cette CLE, il y a moyen de rester aux alentours de 8 litres/100 km. L’écran central pour contrôler les performances et les différents réglages, pour se laisser guider avec la navigation ou l’appairage du smartphone ou bien pour envoyer la sono pour tous les passants peut pivoter un peu vers l’avant en cas de surdose de luminosité solaire.

Orage

La pluie s’est finalement invitée alors que nous étions dans la Cité ardente (Liège - Belgique). Il suffit d’appuyer sur le bon bouton pour remettre la toile sans devoir chercher un endroit où s’arrêter. Le rangement central entre les sièges permet de stocker sans peine la casquette. La conduite « fermée » reste confortable en toutes circonstances grâce à une bonne insonorisation. Même les passagers arrière ont pas mal de place pour un cabriolet. Toutefois, il ne faut pas non plus avoir la taille d’un champion de volley ou de basket. En fin de parcours, la situation météorologique a carrément été dantesque en fin de soirée au point que la foudre est tombée vraiment juste à côté de nous sur le tarmac de l’autoroute vers Bruxelles. Le « bel » arc, le claquement et l’onde de choc n’ont pas perturbé la Mercedes. Nos cœurs, par contre… À la réflexion, un bon châssis, sur une route détrempée et dans le tourbillon des vents de l’orage, est un atout certain pour avancer plus sereinement avec la nécessaire prudence de Sioux. L’éclairage de la route très efficace est également un allié de poids durant une nuit pluvieuse pour déceler les pièges. D’autres ont connu la glissière. 

Bien rentrés

Une fois au bercail, il est indéniable que l’on veut vite trouver une nouvelle destination, une nouvelle raison de se balader à son volant. Élégante et plaisante, la Mercedes CLE Cabriolet n’a pas un look tapageur, ni un échappement hurleur. Pas besoin de rugir pour être féline et canaille. Il suffit juste d’enlever le haut et de garder la noblesse d’un habitable luxueusement accueillant. Pour le conducteur, l’ergonomie Mercedes reste un régal. Sauf ces fichus « boutons » tactiles sur le volant pour naviguer entre les menus ou tout simplement pour régler le régulateur de vitesse ou changer de morceau de musique. On l’a déjà dit et redit, cela ne fonctionne pas bien. Changez cela Mercedes, SVP. Enfin, le coffre peut être modulé pour accueillir plus de bagages, mais en renonçant – c’est triste – à la conduite décapotée sous un ciel serein tant que ces valises resteront dans le coffre.

(Olivier Duquesne – Source : Mercedes-Benz – Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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