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Né un 11 novembre : Andy Partridge, le pop alchimiste d'XTC

  Il a vu le jour à Malte en 1953 lorsque l’île appartenait encore à la couronne britannique. Sa famille a ensuite déménagé à Swindon dans le sud-ouest de l’Angleterre où il vit toujours aujourd’hui...

  A peine entré dans l’adolescence, au mitan des années '60, les Beatles occupent la première place dans son panthéon musical. Une référence dont on décèle l’influence tout au long de sa carrière. Les Monkees rejoignent bientôt les Quatre de Liverpool mais son oreille est également attirée par les premières expériencee psychédéliques notamment celles de Pink Floyd.  Toutes ces influences se retrouveront plus tard dans l’écriture de cet autodidacte exigeant avec lui-même et doté d’un sens mélodique qui frise le génie. Sans jamais verser dans la facilité.

  On affirme souvent que Rome ne s’est pas construite en un jour. La talent de Partridge a aussi mis du temps avant d’éclore. S’il se souvient du titre de sa première chanson, "Please Help Me", gribouillée à l’âge de 15 ans, il est sans doute heureux qu’elle ait disparu corps et âme car, à époque il jouait dans des groupes "bruyants et infâmes juste pour attirer l’attention des filles". Celui en qui on verra plus tard un intello de la pop a donc lui aussi vécu des pulsions adolescentes irrépressibles. C’est plutôt rassurant...

  L’aventure avec Colin Moulding et XTC débutera au milieu des années '70 et se concrétisera avec la signature d’un contrat chez Virigin Records en 1977. Ils enregistreront douze albums pour le label de Richard Branson jusque 1992 avant d’écrire les deux derniers chapitres de leur carrière auprès du label indépendant Cooking Vinyl à l’orée des années 2000. Bien que le groupe n’ait connu qu’un seul et unique hit d’envergure avec "Making Plans For Nigel" en 1979, ils ont toujours pu s’appuyer sur une base d’aficionados inconditionnels qui n’a même pas tenu rigueur à Andy Partridge de sa décision d’arrêter les concerts. Il était en effet terrifié à l’idée de monter sur scène et cela se voit sur certaines photos d’époque ! On vous conseillera donc de piocher dans l’indémodable discographie de XTC afin d’en découvrir la substantifique moëlle. "Go 2" (1978), "Drums And Wires" (1979), "English Settllement" (1982), "Skylarking" (1986), "NonSuch" (1992) ou encore "Oranges & Lemons" (1989) constituent d’excellentes portes d’entrée. Sans trop pouvoir l’expliquer, je trouve ce dernier particulièrement touchant.


   S’il disparaît progressivement des radars, insatiable sorcier des sons, Andy n’en continue pas moins à donner naissance à des oeuvres souvent parfois instrumentales et inspirées des pionniers allemands de la musique électrique des années 70, comme Neu ou Klaus Schulze. Il existe aussi une dizaine de volumes (assez confidentiels faut-il ajouter) de ses "Fuzzy Warbles" qui puisent aussi allègrement dans ses archives. Il a également collaboré à plusieurs reprises avec Harold Budd ou Peter Blegvad, deux autres tripatouilleurs de sons devant l’Eternel. Comme il ne manque ni d’humour, ni de second degré, Andy s’est depuis quelques années lancé dans un projet intitulé "My Failed Songwriting Career" qui comporte même, croyez-le ou pas, un volume "My Failed Christmas Career" en 2022 avec des refrains qui correspondent finalement assez bien aux canons du genre!

  Dernière petite information intéressante, c’est Andy lui-même qui a réalisé le design de la plupart des pochettes de XTC et de ses autres projets.

 

(AK - Photo : © Etienne Tordoir)


Photo : Andy Partridge dans le jardin de sa maison de disques Virgin à Bruxelles (Belgique) le 5 novembre 1986 pour la promotion de l’album "Skylarking".

AK

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Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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