Né un 27 décembre : John Watts et Fischer-Z ne font qu’un…
Il a vu le jour en 1954 à Frimley, une petite ville du sud-est anglais qui n’a pas daigné l’ajouter à sa liste de célébrités. Il vit actuellement à Brighton
Après avoir exercé comme infirmier dans un hôpital psychiatrique et fait parallèlement ses classes dans divers groupuscules punk, il forme Fischer-Z en 1976 avec Steve Liddle et Steve Skolnik. Jouant avec les mots "fish" et "head", comme seuls les insulaires peuvent le comprendre, le trio se moque aussi de savoir si son nom sera orthographié correctement sur le vieux continent. C’est pourtant celui-ci qui leur déroulera le tapis rouge. En 1989 enfin, le groupe intituléra un de ses albums "Fish’s Head", histoire de mettre les poi,ts sur les "i" !
John Watts fait indéniablement partie des artistes obstinés. Suite au succès initial, et strictement continental, de son groupe avec "Remember Russia" et "The Worker", deux reggae teintés de pop brouillonne aux alentours de 79, il s'est risqué en solitaire sans grand succès avant de relancer la machine Fischer-Z. Aussi fier de sa petite famille (so frère travaille dans l'ombre aveclui) que de son micro-label Going Deaf, John Watts retrouve l'efficacité du trio (avec quelques invités réguliers) et de mélodies efficaces dès "Destination Paradise" en 1992.
Inlassablement, de cette voix chevrotante caractéristique (qu’on adore ou qu’on exècre),John Watts nous invite à écouter ses histoires. Et toujours, il cherche l’équilibre entre réflexions sérieuses et fables amoureuses de facture plus classique. Je me souviens notamment de "Protection" relatant la vie cabossée d'une jeune prostituée de 13 ans sur l’album" Stream" en 1995. Après une quinzaine d’albums avec Fischer-Z et one poignée en nom propre, John Watts ne cherche nullement à réinventer la roue. Il accepte le fait que le public qui se presse toujours à ses concerts veuille d'abord entendre "Marliese", "Room Service", "Berlin", "So Long" ou "The Worker" mais il continue aussi à produire d’excellentes mélodies ourlées de textes intelligents. Quelques exemples ? "The Perfect Day" sur l’album "Reveal" (1987), "A.I. Owns U" sur "Til The Oceans Overflow" (2021) ou, par exemple, "Jesus Give Me Back My Life" sur "Stream" (1995).
En cette année 2024 encore, il a affûté douze fois sa plume pour "Triptych". Et, comme d’habitude, avec des titres comme "Amoral Vacuum" ou "Berta", il nous prouve qu’il n’a toujours pas sa langue en poche. Et c'est très bien ainsi !
(AK - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : John Watts avec Fischer-Z backstage lors d’un enregistrement télé à Bruxelles (Belgique) en 1982
En tournée européenne au printemps 2025 en Allemagne et en Hollande :
9 avril 2025 : Melkweg - Amsterdam (Pays-Bas)
10 avril 2025 : Poppodium - Drachten (Pays-Bas)
11 avril 2025 : Metropool - Enschede (Pays-Bas)