"Appuyer sur mon ventre et tuer mon bébé": dans l’enfer des phobies d’impulsion
Aujourd’hui, de plus en plus de femmes osent casser le mythe de la maternité. Un moment de vie, pas toujours merveilleux…
Le post-partum est un mal, encore trop passé sous silence, qui apparaît un ou deux mois après l’accouchement. A ne pas confondre avec le Baby Blues, caractérisé par une baisse de moral passagère dûe à la chute d’hormones, la dépression post-partum peut faire des ravages durant des mois voire des années.
Quant aux émotions négatives, honte, culpabilité…, et aux pensées suicidaires ou encore infanticides, aussi appelées phobies d’impulsion, elles sont des symptômes de la maladie et peuvent, dans leur forme la plus grave, mener au suicide, “qui consitute la première cause de mortalité maternelle” selon le Cngof en France, ou Collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Jeter son bébé, l’étouffer, l’abandonner…, dans le cadre des dépressions les plus sévères, les femmes sont traversées de phobies d’impulsion, des pensées et peurs obsédantes qui ne les quittent jamais. Certaines stars (Drew Barrymore, Gwyneth Paltrow, Alessandra Sublet, Audrey Fleurot… pour ne citer qu’elles), portées par leur notoriété, n’hésitent d’ailleurs pas à lever le tabou sur cette détresse si profonde, et à engager le mouvement de la parole.
Pour TF1info, une jeune maman de 23 ans, originaire de l’Oise en France, raconte son désarroi… Alors qu’elle pensait sincèrement entrer dans une bulle de bonheur, bien rose et scintillante, l’enfer a commencé dès la grossesse. Avec des envies soudaines d’appuyer sur son ventre et de tuer son bébé. Plus tard, il lui arrivera même d’avoir peur “de le jeter par la fenêtre”. Ce qui la sauve ? Un travail psy d’abord, le partage de ses ressentis mais aussi et surtout, une libération salvatrice de la parole. Parce qu’elle n’est pas un cas isolé !
(AsD/Source : Neonmag - TF1info/Illustration : Unsplash)