Société

C'était il y a 29 ans jour pour jour. Nous sommes le 20 mars 1995 à huit heures du matin, au moment de la plus grande affluence, cinq attaques coordonnées sont lancées dans le métro de Tokyo sur les lignes Chiyoda, Marunouchi et Hibiya.

L’arme utilisée est un gaz mortel extrêmement toxique, la Sarin, gaz développé à l’origine par les Nazis et utilisé par l’Irak lors de la guerre avec l’Iran dans les années 80. Libéré dans le métro à l’heure de pointe, le gaz aurait pu faire des dizaines voire des centaines de milliers de morts.

Inodore, incolore et volatile ce gaz de combat est neurotoxique et est fatal même à très faible dose. Heureusement, celui utilisé dans métro de Tokyo a été mal synthétisé et il répand une très forte odeur, ce qui sauve la vie d’un nombre incalculable de personnes.

Les Tokyotes fuient très rapidement le métro en masse et le bilan final est de 13 morts et de 6300 blessés dont certains resteront dans le coma ou paralysés pendant de nombreuses années. Une tragédie sans précédent a été évitée de justesse.

Les auteurs de l’attentat sont les membres d’une secte bouddhiste, la secte Aum, dirigée par le gourou Shoko Asahara. La police japonaise investit le complexe religieux de la secte le 22 mars 1995 et y découvre plusieurs tonnes de produits chimiques destinés à la fabrication de gaz toxiques qui auraient pu entraîner la mort de plus de 4 millions de personnes s’ils avaient été utilisés.

Shoko Asahara et douze de ses disciples qui avaient répandu le gaz sarin dans le métro ont été condamnés à mort pas la justice japonaise. A l’issue de tous les recours légaux ils ont été exécutés par pendaison en juillet 2018.

(MYukio/Source: internet/Photo: REdd F Unsplash)