Survivre ou pas au virus: une question de génétique
On a d'abord cru que le coronavirus était plus dangereux pour les personnes âgées et vulnérables que pour les jeunes. Mais le décès d'une jeune fille de seize ans en France la semaine dernière, la mort d'un quadra sportif à Bruxelles et la guérison d'un centenaire en Italie sont venus remettre ces certitudes en question.
Il paraît désormais établi que d'autres facteurs que l'âge et ses conséquences jouent un rôle dans notre résistance ou pas au virus.
Selon le professeur Bruce Poppe, professeur de génétique humaine à l'Université de Gand, nous n'en savons toujours pas assez sur ce virus pour comprendre pourquoi une personne tombe malade et une autre, non. "Cela ressemble à ce que nous observons dans d'autres infections: la réponse du système immunitaire peut varier considérablement d'un patient à l'autre et détermine ainsi l'évolution de la maladie", explique-t-il dans le quotidien De Morgen.
Le professeur Poppe fait une comparaison avec le VIH, responsable du sida: "Un virus comme le VIH utilise les protéines de l'hôte pour pénétrer dans ses cellules. On a découvert avec le VIH que chez les personnes moins sensibles à l'infection, une protéine spécifique était moins présente."
Dans un avenir (lointain), le profil génétique d'un individu pourrait permettre de prévoir si cette personne est sensible à l'infection et l'évolution de cette infection.
(LpR avec Fausto - Source: De Morgen / Picture: Pete Linforth via Pixabay)