Le piétonnier, zone de tous les dangers?
La police de Bruxelles a commencé à organiser des patrouilles supplémentaires depuis le week-end dernier dans la zone du piétonnier et les environs de la Bourse, à Bruxelles. Ces dernières semaines, le nombre d'agressions a explosé dans le quartier. Les touristes et les fêtards y sont apparemment victimes de bandes organisées. De sérieux problèmes de criminalité semblent se poser, en plein centre de Bruxelles.
Pour en avoir le coeur net, VTM Nieuws a réalisé un reportage dans le quartier. Dès son arrivée sur place, le journaliste Faroek Özgünes a été le témoin d'une attaque manquée. Un peu plus tard, il a pu constater l'extrême violence avec laquelle des criminels tentent de s'en prendre aux passants. Les auteurs, arrêtés puis entendus par la police, ont été relâchés peu après.
La police de Bruxelles ne nie pas ces problèmes aux environs de la Grand Place et de la Bourse. "Il y a foule très régulièrement", explique la porte-parole Ilse Van de Keere. "C'est un lieu de sorties et une zone piétonne, où nous devons être présents," indique-t-elle, soulignant que la police est physiquement beaucoup plus présente dans le quartier, chaque fois que les effectifs le permettent.
Autour du piétonnier, c'est la soupe à la grimace chez les patrons de café. "Il n'est pas exagéré de dire que cette zone piétonne est une sorte de no man’s land", expliquent des cafetiers à Bruzz. Bagarre, ivresse et intimidation y sont monnaie courante selon eux. "Depuis qu'on a installé des bancs près de nos terrasses, les clochards ont quitté les escaliers de la Bourse pour s'installer ici," déplorent-ils
Délits, rixes, trafic de drogue, agressions du personnel et des clients perturbent la bonne marche du secteur horeca dans le quartier qui fait régulièrement appel à la police, laquelle se rend systématiquement sur les lieux, "mais il n'y a pas assez de patrouilles, car la police est débordée", selon eux.
Les patrons de café envisagent de se regrouper et d'envoyer une pétition ou une lettre ouverte au bourgmestre de Bruxelles. "Cela ne peut plus durer", plaident-ils. "Le bourgmestre doit se déplacer pour voir la situation de ses propres yeux et se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'une fiction", explique à Bruzz le patron du Metteko, un établissement à proximité de la Bourse. "Le Boulevard Anspach est une zone dangereuse."
(FvE avec Skwadra - Source: VTM Nieuws - Bruzz/Illustration picture: Pixabay)