Epidémie de grippe: les hôpitaux débordés
Vous l'avez probablement remarqué autour de vous, en famille, au travail ou dans vos loisirs : cette année la grippe est particulièrement virulente et touche de nombreuses personnes. Tous les indicateurs de l’activité grippale sont d'ailleurs en nette hausse (consultations chez les généralistes, arrivées aux urgences, hospitalisations…).
Conséquence logique de cette épidémie: les hôpitaux du pays sont à saturation en plusieurs endroits. Parfois, la situation est même préoccupante. Un exemple parlant avec l’hôpital Etterbeek-Ixelles où l’afflux de malades provoque l'engorgement de plusieurs services. "Ces dernières semaines, on remarque que les patients atteints de la grippe sont nombreux à venir consulter et sont en général très malades car l’épidémie est particulièrement sévère cette année. On est donc contraint de placer des gens dans des services qui n’ont rien à voir avec la grippe, comme la chirurgie. On les installe là où il y a de la place", explique un médecin hospitalier actif au sein de l’hôpital bruxellois, interrogé par la Dernière Heure.
Personnel débordé, moyens matériels en surchauffe, organisation mise à mal, les conséquences de cette explosion des cas de grippe sont bien inconfortables pour les malades, contraints de patienter parfois plusieurs heures, la grippe n'étant pas a priori considéré comme une urgence. "Il arrive qu’ils doivent attendre sur un lit dans les couloirs ou assis en chambre, voire en salle d’attente", poursuit le médecin.
Malheureusement, ce sont souvent les patients les plus légèrement atteints qui provoquent ces embouteillages dans les services d'urgences. "Une personne en bonne santé qui a la grippe ne doit pas être à l’hôpital. Ici, on ne garde que les gens qui ont des complications, les autres sont renvoyés à la maison avec un traitement à suivre", conclut-il.
Même son de cloche aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. "C’est vrai qu’il y a une charge de travail assez conséquente qui pèse sur les urgences des cliniques Saint-Luc, mais ici, c’est surtout par rapport aux complications liées à la grippe. On note un nombre élevé de cas de pneumonie et d’encéphalite", rapporte Sylvain Bayet, chargé de communication pour les cliniques universitaires Saint-Luc.
Même si l'épidémie ne frappe pas partout avec la même virulence, en Wallonie aussi, la situation est tendue à certains endroits. Ainsi, la clinique Saint-Pierre d’Ottignies, par exemeple, avoue être à saturation depuis trois semaines, avec 150 patients par jour, principalement pour des cas de grippe, avec des pics allant jusqu’à 200 patients par jour !
(LpR/picture : Belga)