La Chine cachée derrière la plus grande cyberattaque du monde
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont porté plainte et imposé des sanctions à une entreprise et à des personnes liées à un groupe de pirates informatiques soutenu par l'État chinois.
Le groupe APT31 est accusé d'avoir mené une vaste campagne de cyberespionnage, dirigée par le ministère chinois de la sécurité d'État et qui aurait ciblé des millions de personnes, principalement aux États-Unis et en Grande-Bretagne, pendant plus d'une décennie, notamment des fonctionnaires, des législateurs, des militants, des universitaires et des journalistes, ainsi que des entreprises allant de sociétés de défense à un fabricant américain de smartphones.
Le groupe 31 de la menace persistante avancée (APT31) est un collectif d'agents de renseignement, de pirates informatiques contractuels et de personnel auxiliaire parrainés par l'État chinois qui se livrent à des activités de piratage et à des "cyberopérations malveillantes", selon un communiqué du département du Trésor des États-Unis.
APT31 et les autorités de sécurité chinoises ont ciblé des milliers de politiciens américains et étrangers, d'experts en politique étrangère et d'autres personnes dans le cadre des objectifs de renseignement étranger et d'espionnage économique du MSS, selon les États-Unis.
Les piratages ont souvent été menés en relation avec des événements géopolitiques affectant la Chine, notamment les tensions économiques avec les États-Unis, les revendications maritimes en mer de Chine méridionale et les manifestations pro-démocratiques de Hong Kong en 2019 et la répression qui s'en est suivie, selon l'acte d'accusation américain.
(MaSi/Source: Reuters/Photo: Pixabay)