Le mariage religieux n'a plus la cote
Selon un rapport de l'Église catholique, si dans les années septante, 77 % des Belges célébraient leur union par un mariage religieux… ils ne seraient plus que 17 % aujourd'hui à le faire.
C'est un des constats que dresse un rapport annuel émanant de l'Église belge qui, en novembre dernier, a publié pour la première fois un état des lieux assez complet de la pratique catholique chez nous.
Dans ce rapport officiel, on apprend notamment que 1.071.853 Belges se déclarent catholiques pratiquants. Ce qui amène le taux de pratiquants belges à 9,42 %. Quand au nombre de catholiques déclarés, l'Église avance un pourcentage de 52,76 % de la population.
Si plus d'un Belge sur deux est catholique, l'Église peine à fidéliser et à séduire ses ouailles. La pratique religieuse est en effet en perte de vitesse constante. Cette baisse se remarque au travers des sacrements du baptême et du mariage qui fléchissent respectivement de 1 % à 1,5 % en moyenne par an.
A propos du mariage, l'organisation révèle que 7.859 couples se sont mariés religieusement au sein de l'Église catholique en 2016. Si l'on compare aux 44.725 mariages civils célébrés la même année, ils représentent un taux de 17,6 %. Notez qu'en 2007, un quart des mariages (25,4 %) se célébraient à l'église alors qu'en 1977, le pourcentage s'élevait à 77,7 %.
En même temps, l'Église catholique doit réagir à une difficulté de taille: la crise des vocations. Pour remédier à ce problème, l'Église indique faire appel à des prêtres étrangers, à des bénévoles et à des femmes.
Selon le rapport 2018, 20 % des 2.774 prêtres diocésains sont de nationalité étrangère et 340 femmes sont ministres du culte. Selon l'Orela, l'Observatoire des religions et de la Laïcité, ces dernières sont en fait des assistantes paroissiales nommées à des places de vicaires vacantes.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)