Les Belges déçus par les applis de dating
Si différentes motivations poussent les Belges à s'inscrire sur des applications de dating, il semble qu'en revanche ces plateformes ne rencontrent pas les attentes des utilisateurs. Un cinquième des personnes ayant utilisé ces applications s'estime en effet déçus par ces échanges en ligne.
C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par Test-Achats, l'organisme de protection des consommateurs, relayée ce jeudi par La Dernière Heure. Pour ce faire, l'association a interrogé plus de 10.000 Belges entre 18 et 69 ans. Pour les 23% des sondés qui avaient déjà fréquenté ces applis, soit environ 2.000 personnes, le voyage s'est plûtot avéré insatisfaisant
Petit tour des déceptions les plus courantes des ces plateformes.
Premier constat qui peut surprendre, quand on s'inscrit sur une app de dating, c'est pour longtemps. La moyenne est de 4 ans et 10 mois.
Si ces plateformes ont la réputation de déboucher principalement sur des amours d'un (ou de quelques) soir(s) plutôt que sur la rencontre d'un(e) partenaire durable, 43 % des utilisateurs utilisent ces plateformes dans l'objectif de rencontrer le partenaire idéal. Premier revers, plus d'un répondant sur deux trouve qu'il est "très difficile" de trouver l'âme soeur.
Parmi les autres principales motivations qui poussent les Belges aux échanges virtuels, on peut citer : faire connaissance avec d'autres personnes (28 %), assouvir sa curiosité (27 %) ou enfin matcher pour des aventures sexuelles (21 %).
Et là le degré de satisfaction s'effondre puisqu'au bout du compte, 67 % des sondés expriment de la déception.
Autres désagréments plus dramatiques : 33 % des répondants ont déjà eu affaire à des fraudes à l'amitié ou à des arnaques à la romance, 25 % à des insultes et 24 % à des intimidations sexuelles et même 12 % disent avoir été victimes de chantage (diffusion de photos compromettantes).
Plus inattendu, les sondés ne citent pas le "ghosting", c'est à dire le fait de disparaître le lendemain ou rompre sans rien dire, comme expérience négative.
Toute situation n'étant pas entièrement noire, Test-Achat relève néanmoins quelques points positifs que souligne le quotidien : 27 % disent avoir noué une relation de longue durée avec une personne rencontrée en ligne ; 33 % se sont amusés en échangeant des messages et des photos à caractère sexuel et près de 4 sur 10 (37 %) ont eu des relations sexuelles grâce à la plateforme qu’ils utilisaient.
Mais le soufflé retombe quand on demande aux utilisateurs leur degré de satisfaction : un cinquième se sent “souvent ou systématiquement frustré” et trois quarts arrêtent de temps en temps par lassitude…
En Belgique 3 plateformes phares se disputent aujourd'hui la popularité : Badoo, Tinder et Meetic.
(FvE - Source : La Dernière Heure - Picture: Pixabay)