Pourquoi il faut (absolument) rester à l'heure d'hiver
Vivre à l'heure d'été toute l'année? Une consultation citoyenne a fait émerger un majorité favorable à cette option en France, avec un record de participation sur ces questions de changement d'heure.
Le Parlement européen, lui, s'est prononcé mardi à une majorité écrasante pour l'abrogation du changement d'heure saisonnier dans l'Union européenne à compter de 2021. Le texte législatif a été adopté par 410 voix pour, 192 contre et 51 abstentions. Il met fin à la gymnastique impliquant d'avancer sa montre d'une heure en mars et de la reculer d'une heure en octobre.
Mais, comme il appartiendra à chaque État de décider quelle heure il entend maintenir, en Belgique, le débat fait rage et certains plaident pour le maintien de l'heure d'hiver, à contre-courant d'une idée dominante.
Leurs arguments? Vivre en permanence à l'heure d'été, c'est "engendrer un décalage cumulé de deux heures sur l'heure solaire", écrit Guy Gérard dans un mail adressée au courrier des lecteurs du Vif du 21 mars.
Deux heures ? Oui, deux heures, car il faut savoir que l'heure d'hiver, autrefois utilisée tout au long de l'année en Belgique, "était déjà historiquement avancée" d'une heure, écrit-il. "En effet, la Belgique, avec l'Espagne, la France, les Pays-Bas et le Luxembourg, ont leur heure légale alignée sur celle du fuseau allemand (depuis la Seconde Guerre mondiale), alors qu'en fait tous ces pays font géographiquement partie du fuseau de Greenwich, soit l'heure anglaise", argumente Guy Gérard.
Tout cela conduit, selon lui, "à la situation déséquilibrée suivante: sur base d'un lever quotidien vers 7 heures du matin, c'est pendant 6,5 longs mois qu'actifs, écoliers et travailleurs, devront se lever, vivre encore dans le noir de la nuit, alors que le choix judicieux de l'heure d'hiver limiterait à seulement 4,4 mois le réveil nocturne", développe-t-il.
Etre favorable à l'heure d'été, pour gagner en clarté dans l'avant soirée, c'est ouvrir la porte aux "troubles du sommeil et problèmes de fatigue" ainsi qu'aux "dépressions saisonnières". Sans parler de risques cariovasculaires accrus.
Conclusion ? "Le seul vrai et bon choix possible, plein de bon sens et d'intelligence est sans hésitation celui de l'heure hivernale", conclut M.Gérard.
(LpR - Source : Le Vif/Picture : Pixabay)