Une attaque au couteau par jour
"Nous faisons face à une criminalité de plus en plus violente dans les grandes villes", révèle Stéphanie Silvestre, dans les colonnes de La Dernière Heure.
Et au vu de son récit, on imagine que la directrice de la Police des Chemins de Fer en voit de toutes les couleurs... Passant en revue les cinq formes de criminalité les plus présentes actuellement sur le rail belge, la directrice cite : le phénomène du trafic de stupéfiants, celui de la prostitution, la problématique de la transmigration, les bandes urbaines et... les attaques au couteau.
Si l'on en croit la directrice de cette unité de la police fédérale, les attaques au couteau se déroulent quotidiennement sur le réseau que couvre son unité. Mais si ces attaques surviennent tous les jours, Mme Silvestre tient à préciser que "ce ne sont pas toujours les usagers qui en sont victimes".
"Nous sommes hélas confrontés à une violence de plus en plus accrue, à une criminalité de plus en plus agressive. Cela vaut pour les grandes villes, tant nous, policiers des chemins de fer que pour les collègues des zones locales", poursuit-elle.
Expliquant que ses policiers ont reçu une formation supplémentaire spécifique aux interventions sur le rail et dans le métro, Mme Silvestre ajoute que la criminalité fluctue aussi selon les stations et les gares. Elle détaille: "En fonction des événements, nous aurons plus de problèmes à De Brouckère en cas de grosses rencontres de foot, à Sainte-Catherine lors des Plaisirs d'Hiver, etc. Chaque jour, avec nos partenaires, dont la Stib, nous réalisons une analyse de risques et nous lançons alors nos actions spécifiques."
Pour lutter contre ce phénomène de criminalité croissant, la police des chemins de fer compte sur la collaboration de ses partenaires, notamment pour l'investissement dans des caméras de surveillance numérique. "La SNCB a adapté son réseau. La Stib progresse" précise encore la directrice.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)