Une clinique spécialisée accueille les accros de TikTok
Une nouvelle clinique spécialement dédiée aux accros de TikTok a ouvert ses portes en Suisse pour répondre à une demande croissante.
Cette institution vise à prendre en charge les jeunes adultes dépendants des réseaux sociaux, une problématique de plus en plus répandue. Située à Thoune, en Suisse, cette clinique est une réponse à l'inquiétude grandissante face aux effets addictifs des plateformes comme TikTok. Une inquiétude qui a été jusqu'à attirer l'attention des autorités de l'Union européenne.
Les algorithmes de TikTok sont suspectés d'entretenir cette dépendance, transformant ce qui pourrait être un simple divertissement en une obsession difficile à surmonter pour certains utilisateurs. Consciente de ce problème, la clinique privée de Meiringen, spécialisée dans les soins psychiatriques de base dans la région de l'Oberland bernois, a ouvert ce nouveau centre dédié aux jeunes de 18 à 25 ans en début d'année.
Selon le journal dominical "SonntagsBlick", cette clinique, proposant 30 places, affiche déjà complet avec plusieurs semaines d'attente et ce, un mois à peine après son ouverture. Le Dr. Stephan Kupferschmid, médecin en chef de l'établissement, souligne l'influence majeure des médias sociaux sur les troubles mentaux tels que la dépression et l'anxiété chez les jeunes adultes.
La thérapie proposée à la clinique de Thoune ne s'appuie pas sur l'interdiction des médias sociaux, mais plutôt sur des approches comportementales, individuelles et en groupe. Des activités telles que le sport, la peinture et la méditation sont intégrées au programme pour aider les patients à organiser leur vie de manière autonome et à trouver des alternatives saines à la surconsommation de médias.
Mais la dépendance aux réseaux sociaux n'est pas l'apanage des jeunes adultes ; les études révèlent que même les plus jeunes, âgés de 12 à 19 ans, sont fortement attirés par des applications comme TikTok. Environ 7% des jeunes de 11 à 15 ans présentent des signes d'utilisation problématique des réseaux sociaux, entraînant des difficultés de déconnexion, des troubles du sommeil et un affaissement des priorités scolaires et familiales.
Cette réalité met en lumière la nécessité de traiter la dépendance aux médias sociaux en tant que trouble comportemental sérieux, souvent assimilé aux addictions sans substance.
(LpR : Source : lematin.ch- SonntagsBlick/Picture : Solen Feyissa via Unsplash)