“Poutine est totalement soumis à sa mégalomanie!”
Si l’on se questionnait encore sur la probable paranoïa de Vladimir Poutine, aujourd’hui il n’est plus possible de la nier. Le psychiatre Daniel Zagury analyse son comportement…
Pour Le Journal du Dimanche, Daniel Zagury, psychiatre spécialisé en psychopathologie et psychiatrie légale, revient sur “les gesticulations haineuses” du chef de l’Etat russe. Alors qu’il se déconnecte entièrement de la réalité, Poutine tombe dans la démesure et se “lance dans une fuite en avant qui ne pourra être interrompue que par l’action extérieure”, souligne Zagury. La guerre, inévitable, étant la seule réponse à une haine intérieure profonde et sans limite.
Le psychiatre poursuit : “Pour lui, ce qui se produit est proprement impensable, irreprésentable, inconcevable. C’est l’atroce dissolution de toutes les valeurs de la Grande Russie confondues avec sa personne. L’Ukraine, détestée plus que tout comme création factice du démembrement de l’URSS, est en train de défaire militairement la Russie, avec l’aide active de l’Occident honni.”
Quand une possible victoire militaire se dessine en rêve et s’efface petit à petit, “Vladimir Poutine accélère et se moque de la déroute de l’Occident. Le réel n’a plus prise sur lui. Il est entièrement soumis à sa mégalomanie.”
Mais qu’est-ce que la mégalomanie au juste ?
La mégalomanie ou folie des grandeurs désigne, selon le magazine Psychologies, “une ambition dévorante sur fond de mépris réel”. Ce trait de caractère est nourri par un sentiment de toute puissance qui pousse à déformer la réalité. Être mégalo c’est avoir une autre perception de soi, une vision embellie. Le jugement, la critique, les autres, le mégalo n’en a que faire. Même le reflet de son miroir n’entame pas ses croyances, il reste convaincu d’être le plus beau, le plus fort, le plus intelligent et que personne ne peut le surpasser.
Jusqu’où ira la mégalomanie ?
La mégalomanie pathologique se définit, toujours selon Psychologies, comme “un décrochage franc avec le réel”. Pour atteindre ses objectifs, le mégalo est prêt à tout, même au pire. Il peut tuer ou se tuer. Cette sensation de grandeur offre à la paranoïa l’occasion de venir semer ses graines. En effet, le mégalo aura sans cesse peur que le monde ne devienne un ennemi.
(AsD/Source : Le Journal du Dimanche - Psychologies/Illustration : Pixabay)