Les Ukrainiens s’emparent des notes secrètes d’un soldat nord-coréen mort au combat
Un soldat nord-coréen, ayant trouvé la mort dans la région russe de Koursk, a livré (malgré lui) des indices précieux à l’armée ukrainienne.
Grâce à son petit journal de bord, les forces armées ukrainiennes ont découvert comment le soldat Jong a vécu son déploiement en Russie, mais aussi comment il était censé se protéger des tirs d’artillerie ennemis. Des notes qui laissent penser que les soldats nord-coréens manquent cruellement de formation et qu’ils sont envoyés “comme chair à canon” sur le champ de bataille. Selon Kiev, ils seraient 12 000, dont "environ 500 officiers et trois généraux", à avoir été déployés dans la région de Koursk.
Le journal est écrit au stylo-bille. Plusieurs pages de celui-ci ont été traduites par les Ukrainiens, des dessins ont également été découverts. Selon les informations récoltées, le soldat Jong pensait défendre son pays, la Corée du Nord, en combattant auprès des Russes dans la région de Koursk. Il aurait été porteur de faux papiers d’identité russe pour le faire passer pour un Touvain, un peuple de Sibérie, rapporte le média L’Indépendant.
Dans son journal, Jong confie avoir été déployé comme punition. Il se repent d’ailleurs de ses erreurs. Il écrit plusieurs paragraphes à la gloire de sa patrie et promet fidélité à son dirigeant, Kim Jong-Un. "Défendre la patrie est un devoir sacré de chaque citoyen et la mission la plus élevée", a-t-il écrit. Le soldat explique être prêt à "sacrifier sa vie" pour lui. "Je montrerai au monde le courage et le sacrifice de soi des Forces spéciales rouges nommées d’après Kim Jong Un. Et je gagnerai cette bataille, rentrerai chez moi et témoignerai devant la mère patrie".
Plus loin, des petits dessins illustrent la bonne manière d'échapper à des attaques de drones. Selon le texte de Jong : "lorsqu’un drone est détecté, formez une équipe de trois. La personne qui attire le drone doit s’approcher au maximum à 7 mètres, tandis que ceux qui tirent doivent se tenir à une distance de 10 à 12 mètres".
(Manon Pierre - Source : L’Indépendant - Illustration : Unsplash)
