Un sniper à Gaza poursuivi par la justice belge

L’armée israélienne utilise les services d’un corps d’élite baptisé « Ghost Unit – Refaim ». Il est composé de snipers, dont des Européens et des Américains. Un Belge est dans le collimateur de la justice.

Confirmée à la presse, une plainte pour crimes de guerre a été lancée à l’encontre d’un Bruxellois opérant dans l’armée d’Israël. Ce Belge, ayant aussi la nationalité israélienne, est tireur d’élite pour une unité baptisée « Refaim ». Il opère à Gaza. Selon des témoignages recueillis par le journaliste palestinien Younis Tirawi, dont celui d’un gradé américain du « Ghost Unit – Refaim », ce Belgo-Israélien aurait tué des civils désarmés et tiré sur des hôpitaux, comme ses compagnons d’armes. Cette enquête a d’ailleurs été relayée par le quotidien flamand De Morgen. Sur base des informations récoltées, l’Association belgo-palestinienne a porté plainte à Bruxelles. Elle a été jugée recevable par le Parquet fédéral « après un premier examen des éléments en sa possession ». Dont des vidéos.

Sur des civils

Cette unité de snipers aurait pour instructions de tirer à vue sur tout homme en âge de combattre. Et sur toute personne s’approchant des corps touchés par les balles de l’armée, y compris les civils. Ce groupe actif à Gaza compterait une vingtaine d’hommes, dont trois Américains, deux Français, un Allemand, un Italien et un Belge. Certains ayant sans doute, comme le Belge, une double nationalité israélienne. En Belgique, le parquet fédéral indique que c’est le seul dossier ouvert sur le sol belge pour ce type de cas dans les Territoires palestiniens occupés. L’enquête devra déterminer si ce tireur a bien été rendu coupable de crimes de guerre, au-delà de son devoir de soldat. Même si la personne incriminée a quitté le pays en 2022, la Belgique est tenue de poursuivre les violations de la convention internationale du droit humanitaire et de crimes de guerre.