En Belgique, on vole d'abord pour se nourrir
Gérer un commerce est un défi de tous les jours encore compliqué par le risque de vols à l'étalage. En 2017, plus de 20.000 vols de ce type ont été commis sur notre petit territoire. Le manque à gagner est estimé à 500 millions d'euros. Mais ce constat est loin de la réalité, seuls 6 commerçants sur 10 osant porter plainte.
En cette fin d'année, placée sous le signe des fêtes et des cadeaux, Securitas, le leader de la sécurité en Belgique, a dressé le profil des voleurs à l'étalage que relaye la quotidien La Dernière Heure.
Si l'hiver est la saison préférée des cambrioleurs en tout genre, l'obscurité facilitant les vols et les intrusions, c'est aussi une période d'intense activité pour les voleurs à l'étalage. Les fêtes poussent en effet les voleurs opportunistes à se servir dans les magasins. Mais pour une raison bien spécifique... la conclusion de l'enquête est interpellante: en Belgique, on vole d'abord pour se nourrir !
L'enquête épingle que 20% des clients appréhendés volent de la nourriture. C'est la raison pour laquelle dans 38 % des cas, les larcins constatés concernent des produits de moins de 20 euros. Viennent ensuite les articles électronique et les vêtements.
Autre constat : les comportements des femmes et des hommes diffèrent. Les vols d'une valeur supérieure à 100 euros (17 % des cas) sont essentiellement commis par des hommes. Les messieurs voleraient aussi plus de tabac et d'alcool. Les femmes, quant à elles, sont plus actives le vendredi matin, à l'inverse des hommes qui privilégient le lundi et le samedi en fin de journée. Les mineurs eux, optent plutôt pour le mercredi, après l'école.
Face à ce constat, les agents Securitas agissent également de manière préventive. "Nos agents de gardiennage ont également un rôle social à jouer. Ils ne sont pas là juste pour interpeller les gens. Quand ils font face, et cela arrive souvent, à des pensionnés qui volent un morceau de viande pour s'alimenter, ils ne vont pas directement prévenir la police. Ils vont plutôt donner un avertissement au client" précise Arnaud de Turck, manager Retail chez Securitas.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)