Environnement

Le 4 juillet dernier, la baleine à bec de Travers (Mesoplodon traversii), qui n’a jamais été vue vivante, s’est échouée sur une plage de l’Otago, en Nouvelle-Zélande. Cette découverte est précieuse pour les scientifiques qui peuvent, enfin, étudier le cétacé. 

Pour l’occasion, le responsable des opérations du département de la conservation sur la côte d’Otago, Gabe Davies, a déclaré dans un communiqué : “Ces baleines sont l’une des espèces de grands mammifères les plus méconnues des temps modernes(…) Depuis les années 1800, seuls six spécimens ont été documentés dans le monde”. 

Le ministère de la Conservation, de son côté, a affirmé que cette trouvaille était «suffisamment récente pour offrir la première occasion de disséquer une baleine à bec de Travers». 

Des petites dents vestigiales

Des analyses ont donc été effectuées sur les restes de ce cétacé, relativement peu connu du grand public. Résultat ? Le 13 décembre dernier, les scientifiques ont pu révéler que la mâchoire supérieure du cétacé présentait des petites dents vestigiales. Comme l’indique le magazine GEO, «les structures vestigiales sont des vestiges d'organes ou de structures qui étaient autrefois fonctionnels chez les ancêtres d'une espèce, mais qui ont perdu leur fonction d’origine». 

Un découverte qui, selon le conseiller en sciences marines Anton van Helden, en dit beaucoup sur l'évolution de cette espèce. “C'est remarquable de voir cela et c'est encore une chose dont nous n'avions aucune idée”. 

9 estomacs !

Et on ne s’arrête pas en si bon chemin puisque l’animal marin, qui a été retrouvé sur une plage de Nouvelle-Zélande, était doté de 9 estomacs (pouvant varier selon les espèces). Anton van Helden de souligner : “Dans certains de ces estomacs, nous avons trouvé des becs de calmar et des lentilles provenant d'yeux de calmar, quelques vers parasites et peut-être d'autres parties d'organismes dont nous ne sommes pas tout à fait sûrs”. 

Si les causes du décès de la baleine à bec de Travers restent indéterminées, les scientifiques ont observé des contusions au niveau du cou et de la tête de l’animal, pouvant être le signe d’un traumatisme. 

(AsD - Source : Demotivateur/GEO - Illustration : Unsplash)