Ces voitures sont 6 fois plus dangereuses que les autres

L’institut belge de sécurité routière Vias met en garde. Les voitures sans permis, très en vogue parmi les jeunes et les citadins, seraient très dangereuses. Pas par leur vitesse, mais par le manque de protection.

Elles envahissent les parkings des lycées de quartiers huppés. Elles sont également omniprésentes dans les grandes villes. Quoi ça ? Les voitures sans permis, devenues hypes grâce à des modèles 100 % électriques au look moderne, sont accessibles dès 14 ou 16 ans selon les législations. Elles sont même en train de remplacer les scooters pour les grands adolescents. Sans doute plus rassurantes qu’un deux-roues motorisé pour les parents, ces « voitures » n’en sont pas moins dangereuses. Du moins selon Vias, l’institut belge de la sécurité routière, qui demande des efforts aux autorités et aux utilisateurs.

Risque élevé de blessures

Étant limitées en vitesse de pointe à 45 km/h, ses voiturettes circulent toutefois au milieu de la circulation routière, parfois hors agglomération. N’étant pas encore très nombreuses par rapport au nombre total de véhicules sur la route, leur taux d’accident avec blessure par kilomètre parcouru est pourtant 6 fois plus élevé. Pourquoi ? Parce que la structure du véhicule n’est pas aussi développée que celle d’une voiture classique. Beaucoup de ces voiturettes n’ont pas d’ABS ou d’airbag. Il y a aussi une grande différence de poids : 500 kg pour une voiture sans permis de 1,4 à plus de 2,5 tonnes pour une voiture. La police a aussi constaté que le non-port de la ceinture est beaucoup plus courant chez les utilisateurs de voiturettes. Dès lors, le risque de blessure grave, notamment à la tête, est réel.

Efforts à faire

Vias préconise une meilleure prise de conscience des conducteurs de ces engins. Elle demande aussi aux autorités de se pencher sur ce phénomène de mobilité. Certains pays, comme les Pays-Bas et l’Allemagne, ont déjà imposé l’obligation d’appliquer un signal spécifique à l’arrière du véhicule pour mieux l’identifier. L’institut belge défend également l’idée d’un contrôle technique périodique de ces petites voitures « sans permis ». Quant aux constructeurs, ils pourraient réfléchir à une meilleure sécurité passive de leurs petits engins de micromobilité, bien sympathiques certes, mais finalement pas si sûrs que ça.