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Né 31 octobre : Johnny Marr, le guitariste des Smiths ne regarde pas en arrière

 Il a vu le jour en 1963 à Manchester et, même s’il n’a pas à rougir des sa déjà longue aventure en solo, les quelques années au sein des Smiths marquent à jamais l’histoire du rock

 

  Comme beaucoup de gamins de son âge, au milieu des années 70, John Martin Maher (de son vrai nom) ne rêvait que d’une chose :former un groupe et brûler es planches. Il ne l’avoue qu’à demi-mots dans son autobiographie de 2016 "Set The Boy Free" (disponible en traduction française), la musique était aussi un moyen de séduire encore plus facilement les filles. Même si on peut douter que cela ait jamais été très compliqué pour lui...


  Dès l’âge de 13 ans, il papillonne ainsi d’un groupe éphémère à un projet sans lendemain. C’est aussi à cette époque qu’il choisit de se faire appeler Johnny Marr pour éviter, tenez-vous bien, d’être confondu avec le batteur de Buzzcocks ! A l’époque, il se produit déjà régulièrement avec le bassiste Andy Rourke qui rejoindra rapidement les Smiths dès leur naissane et apportera les lignes rythmiques à l’indéfinissable magie que le quatuor perpétuera pendant environ cinq ans. Le chanteur Morrissey aussi à l’écriture des textes et Johnny Marr en grande partie redevable de l’ossature mélodique produiront ensemble de petits joyaux comme "This Charming Man" et "Hand In Glove" (1983), "Heaven Knows I’m Misérable Now" et "What Difference Does It Make ?" (1984), "That Joke Isn’t Funny Anymore" et l’emblématique "Méat Is Murder" (1985) ou encore "Panic" et "Ask" (1986). Pour l’anecdote "Panic" ne deviendra jamais l’hymne de Tomorrowland, le plus grand rassemblement du genre en Europe, puisque Morrissey y répète ad libitum "Hang the DJ" !

 Mais toutes les bonnes choses ont généralement une fin. La séparation, douloureuse et toujours pas cicatrisée, a lieu en 1987 après la sortie de "Strangeways Here We Come", un quatrième album loin d’être leur meilleur.


   Johnny Marr a désormais les mains libres pour répondre (ou pas) aux invitations qui se bousculent. Brièvement engagé par Chrissie Hynde pour tourner avec les Pretenders, il rejoint ensuite Matt Johnson au sein de The The. Son association avec Bernad Sumner de New Order pour leur duo Electronic peut sembler moins naturelle puisque, sur leurs deux albums, sans être totalement absente, la guitare joue néanmoins les seconds rôles. Se satisfaisant d’une certaine discrétion, il joue sur des enregistrements de Bryan Ferry, des Taking Heads (sur leur dernier disque "Naked"), Beck, Billy Bragg, Jane Birkin, Pet Shop Boys et même Oasis. Eclectique Johnny ! Il a aussi collaboré avec Zak Starkey, le fils de Ringo Starr, (Beatles) pour un projet épisodique intitulé The Healers puis, entre autres, avec The Cribbs.


  Mais il faudra finalement attendre 2013 pour enfin le voir publier un album sous son nom avec "The Messenger". Son dernier et quatrième album "Fever Dreams Pt. 1-4" prouve que Johnny Marr a toujours son mot à dire avec quelques brûlots difficilement rémissibles comme "Easy Money" et des concerts apocalyptiques l’été dernier en festivals.

(AK - Photo : Christophe Dehousse/Music Belgium Photos)
Photo = Johnny Marr sur une des scènes du festival de Werchter le 4 juillet 2024  (© Christophe Dehouse/Music Belgium Photos)

AK

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Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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