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Né un 1 novembre : Anthony Kiedis, chanteur tatoué des Red Hot Chili Peppers

  Fort en gueule (et en voix), ce sacré personnage a vu le jour en 1962 à Grand Rapids dans le Michigan (USA)

   Il partage son enfance et son adolescence entre les rigoureux hivers du Michigan auprès de sa mère et des étés de folie avec son père acteur à Hollywood. C’est d’ailleurs celui-ci qui l’initie aux drogues dès l’âge de douze ans. Marijuana et cocaïne, presque tous les produits en vogue à l’époque, sont essayés en famille. Au point de déraper quand Anthony venait à peine d’avoir 14 ans et que, croyez-le ou pas, de l’héroïne est confondue avec de la coke. Saine jeunesse donc ! Dans "Scar Tissue", son autobiographie écrite en 2004 avec le journaliste Larry Sloman et qui donne aussi son titre à une superbe chanson aux accents très personnels, le chanteur se remémore cette époque avec une incroyable candeur teintée d’insouciance : "Ces voyages en Californie incarnent les moments les plus heureux de mon existence" se souvient-il. Il en résulte surtout que Kiedis s’est débattu pendant des années contre les démons des addictions diverses. Sans jamais  être certain jusqu’à aujourd’hui de s’en sortir définitivement.


  Continuant à marcher dans les pas de son père, il envisage d’abord une carrière d’acteur, décroche  des seconds rôles dans des émission de télé pour enfants et incarne même le fils de Sylvester Stallone dans "F.I.S.T.", un film sans grande envergure sorti en 1978. Anthony avait alors 16 ans. Par la suite, il répondra régulièrement à l’appel du grand écran, parfois pour jouer son propre personnage (comme dans une vidéo de Ice Cube) et le plus souvent dans des films de série B, voire des navets. On retiendra donc seulement "Point Break" en 1991 pour son caractère désormais culte.


  A défaut de marquer le septième art, Kiedis rencontre Michael "Flea" Balzary qui deviendra le bassiste des Red Hot dès 1982 et surtout inséparable binôme du chanteur. Dans leurs frasques de jeunes adultes puis au cours de tournées homériques qui n’eurent rien à envier à celles des Who ou des Rolling Stones deux décennies plus tôt, les Red Hot ont toujours flirté avec les excès.


  Nés sous le soleil de Californie, le quatuor américain fête cette année le 40ème anniversaire de leur premier album éponyme qui faisait déjà la part belle à ce rock fusion,! teinté de funk comme de rap, qui allait devenir leur marque de fabrique. On trouvait aussi sur ce disque quelques titres hallucinés comme "True Men Don’t Kill Coyotes" qui tend à prouver qu’on ne buvait pas que de l’eau dans le local de répétition !


  En quatre décennies de carrière et treize albums studio, les Red Hot ont non seulement inspiré le nom de la série télé "Californication" (2007 à 2013) du titre de leur album de 1999 (vraisemblablement leur meilleur) mais peuvent aussi se targuer d’un chapelet de hits dont quinze numéros 1 aux Etats-Unis comme le turbulent "Get Up And Jump" (1984), "Higher Ground" (1989), "Under The Bridge" et "Give It Away" (1991), "Aeroplane" (1996), "Otherside", Scar Tissue" et bien sûr "Californication" (1999), "The Zephyr Song" et "By The Way" (2002) ou encore "Snow (Hey Oh)" (2006). Au fil du temps, on ne rend ainsi compte que ce sont les mélodies les plus apaisées qui se sont inscrites dans la mémoire collective…

(AK - Photo : Etienne Tordoir^
Photo : Anthony Kiedis avec les Red Hot Chili Peppers sur l scène du festival Pinkpop aux Pays-Bas le  4 juin 1990 (© Etienne Tordoir)

AK

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Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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