Anvers, mission impossible pour De Wever?
Si les élections communales avaient lieu aujourd'hui à Anvers, la N-VA du bourgmestre Bart De Wever resterait certes le premier parti de la ville, mais devrait chercher à composer une nouvelle majorité. Gouverner la Métropole avec ses partenaires actuels, l'Open Vld et le CD&V, deviendrait en effet mathématiquement impossible, selon un sondage* publié vendredi dans Het Nieuwsblad.
Les nationalistes flamands perdraient des plumes, avec une baisse de 7,8 points, pour redescendre sous la barre des 30% (29,9%). Les verts de Groen enregistreraient, eux, une nette poussée (19,2%, +11,3), tandis que le sp.a serait à 16%. Les socialistes flamands, qui ont régné sur Anvers pendant des décennies jusqu'en 2012, avaient glané 28,6% aux dernières communales mais c'était au sein d'un cartel avec le CD&V.
Les sociaux-chrétiens flamands, avec Kris Peeters en tête de liste, obtiendraient un petit 7,1% tandis que l'Open Vld du secrétaire d'État Philippe De Backer recueillerait 5,8% des suffrages (+0,3). Ces deux partis de la coalition actuelle feraient donc moins bien que le PTB (PVDA) de Peter Mertens, annoncé à 8,3% (+0,3) et que le Vlaams Belang de Filip Dewinter, en légère hausse à 11,6% (+1,4).
On le voit, composer une majorité à Anvers s'annonce très compliqué. D'autant que Bart De Wever, qui ne veut pas entendre parler du Vlaams Belang, ne gouvernera pas avec le PTB. De son côté, Groen repousse toute idée d'alliance avec la N-VA.
"Mission impossible", titre donc Het Nieuwsblad dans la langue de Voltaire. Car pour sortir de l'ornière de ces chiffres, s'ils se confirment, il faudra explorer des coalitions à priori contre nature avec des alliances N-VA/Groen ou N-VA/sp.a.
(LPR/Picture : Belga)
*Sondage effectué en ligne du 17 au 24 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.586 Anversois. Marge d'erreur de 2,6%.