"Ce n'est pas job, job, job; c'est flop, flop, flop"
Interrogé ce mardi matin sur les ondes de la Première et relayé dans les colonnes de la Dernière Heure, l'ancien Premier Ministre Elio Di Rupo s'en est à nouveau pris au gouvernement Michel.
L'actuel président du PS n'a pas ménagé ses effets quant à la politique de l'emploi menée par son successeur: "Ce gouvernement, ce n'est pas job, job, job; c'est flop, flop, flop et je lui dis stop, stop, stop".
Et Elio Di Rupo d'argumenter ses critiques: "Le gouvernement Michel n'a rien fait pour créer de l'emploi. Il a profité de la conjoncture favorable en Europe". Pointant la politique de son opposant, il déclare: la Belgique, "c'est un équilibre subtil qui n'avait pas besoin de la politique ultra-libérale menée par le MR et la N-VA".
"Le gouvernement Michel a décidé d'aider les grandes entreprises en délaissant les pensionnés, les allocataires sociaux, les jeunes" et en mettant à mal le dialogue social "qui n'existe plus" a ajouté le président du PS.
A quelques jours du scrutin communal, Elio Di Rupo en a profité pour rappeler les priorités de son parti en matière de pensions: "Nous pensons qu'il faut revenir à une retraite à 65 ans. Mais si quelqu'un veut travailler jusqu'à 80 ans, c'est son droit (...) Quand nous étions au pouvoir, nous avons préservé l'âge de la pension", a-t-il déclaré non sans souligner que "les socialistes devraient en être félicités".
En fin d'interview, Elio di Rupo a reproché à la majorité actuelle de brandir le spectre des "fake news" dès qu'elle est remise en cause. Or, "la liberté en démocratie, c'est quand même de pouvoir critiquer", a-t-il conclu.
(FvE - Source : La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)