Gilets Jaunes à Paris samedi? Macron dans ses petits souliers...
Situation quasi insurrectionelle, jacqueries violentes, déprédations au mobilier urbain, casseurs s'en prenant aux monuments et aux institutions, dépossession de l'espace public, forces de l'ordre dépassées, nombreux blessés, c'est peu dire que les manifestations du week-end dernier à Paris ont laissé des traces dans les esprits de la classe politique française.
En pleine crise des "gilets jaunes" et devant la menace de nouvelles manifestations à Paris et dans d'autres villes de France, samedi, l'Elysée redoute "une très grande violence" et appelle au calme.
"Nous avons des raisons de redouter une très grande violence", indiquait mercredi soir la présidence de la République à l'AFP. Le président Emmanuel Macron a demandé mercredi aux responsables politiques et syndicaux de lancer un "appel au calme". Les autorités françaises ne cachent pas leur grande inquiétude alors que se profile à l'horizon cette nouvelle journée de possibles violences au coeur de la capitale française.
Pire, la fronde touche désormais les lycéens, les agriculteurs et les étudiants. "Le président de la République a demandé aux forces politiques, aux forces syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme et au respect du cadre républicain", souligne le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Pour lui, ce message vise "ceux qui font preuve de cynisme, d'opportunisme (...) Inutile de les nommer. Ils se reconnaîtront".
"Ce qui est en jeu, c'est la sécurité des Français et nos institutions. Je lance ici un appel à la responsabilité", a lancé le Premier ministre Édouard Philippe devant l'Assemblée nationale, répétant que le gouvernement serait "intraitable" face aux "factieux" et aux "casseurs".
(LpR avec AFP/Picture : Pixabay)