Politique

Au 19e siècle, le président Lincoln avait dit : "On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps." Une maxime qui échappe totalement à Donald Trump. L'historien français Fabrice d'Almeida remet en perspective la victoire du candidat républicain, pour le média France Info. Il revient notamment sur quelques dates clés. 

20 janvier 2017 : Donald Trump est élu président des Etats-Unis.

20 février 2017 : l’homme d’affaires républicain invente un attentat en Suède, démenti illico par les autorités suédoises.

Durant toute sa présidence, le Républicain aurait, selon le Washington Post, prononcé 30 573 mensonges, soit plus de 20 mensonges par jour. 

C’est son mode de fonctionnement, comme un réflexe, explique Fabrice d'Almeida. Il a même créé les clauses de confidentialité dans le sport américain avec son équipe de football. Il ne souhaitait pas que les sommes engagées soient connues. Sa technique juridique revient à un mensonge par omission, indique l’historien français.

Septembre 2024 : pendant son débat avec sa rivale politique, Kamala Harris, Trump balance près de 33 fake news. Petite pépite dans la manche : selon lui, les immigrés de Springfield se nourrissent des chiens et des chats de la ville. Une déclaration immédiatement démentie par les autorités locales. Le New York Times écrivait d’ailleurs : "Il ment sans limite.” Une manière d’anéantir la vérité et de brouiller toutes les limites. 

Climatologues, scientifiques, journalistes…, il rejette toutes les contraintes du réel (notamment celles qui ont régi la pandémie de Covid-19). Toujours selon Fabrice d'Almeida, il jouit d’une liberté que le peuple américain (en partie) admire, entraînant le monde dans une réalité qui n’est qu’un écran de fumée. Un vaste mensonge qui menace notre démocratie. 

(Manon Pierre - Source : France Info - Picture : Photo by Michel Vadon via Wikicommons licensed under cc_by_2_0)