RTL fausse-t-il la campagne électorale?
Saisi de plusieurs plaintes, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a décidé d'ouvrir un dossier concernat l'opération de RTL "Les 48h des bourgmestres". Cette opération, fortement médiatisée a a été diffusée en direct sur RTL Play, RTL info et sur Facebook du 3 au 5 septembre dernier.
Mais selon les plaignants ce dispositif a pour principal défaut de mettre uniquement en valeur les bourgmestres en place. Le Secrétariat d'instruction du Conseil Supérieur précise qu'il ne s'agit pas à ce stade d'une instruction, mais plutôt d'attirer l'attention du média éditeur sur les dangers de son dispositif.
Les nombreux plaignants regrettent que le dispositif de RTL s'intéresse seulement aux bourgmestres en fonction. "Les autres tendances politiques présentes au niveau local ne bénéficient à ce jour pas de la même médiatisation", confirme le communiqué du CSA.
La loi prévoit en effet qu'en période électorale les médias "assurent l'équilibre et la représentativité des différences tendances idéologiques, philosophiques et politiques dans l'ensemble des programmes qu'ils diffusent".
Les interviews réalisées durant 48 heures sans interruption depuis Namur par Christophe Deborsu, Caroline Fontenoy et Pascal Vrebos font aussi l'objet de relais en radio (Bel RTL) et en télévision (RTL TVI) pendant toute la période électorale.
Le CSA n'a pas attendu la fin de l'opération, fixée au 14 octobre, pour exprimer ses doutes sur la démarche de RTL dont le poids relatif dans le paysage médiatique belge est très important.
A tel point que cette opération pourrait impacter le résultat des élections. Reste à savoir ce que RTL Belgium décidera de faire, puisque la société privée estime pas relever de la compétence du CSA belge.
(LpR/Picture : Belga)