Politique

Le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations, Theo Francken (N-VA) en agace plus d'un. Au sein de la majorité comme dans l'opposition, sa gestion des dossiers et ses méthodes sont critiquées.

Au sein de la coalition, l'Open Vld et le CD&V pressent M. Francken de rattraper le retard pris dans l'exécution de la politique gouvernementale. Même si les deux partis soutiennent sa volonté de créer des places supplémentaires dans les centres fermés pour les transmigrants. "Même si 1.000 places en plus ne résoudront pas le problème", a persiflé le chef de groupe Open Vld Patrick Dewael. Jan Jambon, lui, se montre plus coulant avec l'enfant terrible de son parti. "On ne résout pas cela en 15 jours", tempère-t-il, appelant de ses voeux une initiative européenne.

Jambon et Francken soumettront vendredi au gouvernement la texte définitif de leur plan en 9 points pour résoudre les problèmes liés à la transmigration, comme le souhaitait Charles Michel.

Mais cet épineux dossier provoque des remous, jusque dans la majorité. Jeudi, Koen Geens (CD&V), le Ministre de la Justice a vertement tancé le chef de groupe N-VA Peter De Roover qui critiquait les services judiciaires, coupables à ses yeux de ne pas jeter tout simplement les sans-papiers en prison.

"L'Etat de droit a ses droits. La sécurité est importante mais la liberté aussi. Celui qui, en toutes circonstances, choisit la sécurité ne mérite pas la liberté. J'ai dit", a-t-il rétorqué, soulignant que la détention préventive de sans-papiers est juridiquement impossible.

Dans l'opposition, Karine Lalieux (PS) exige qu'on en finisse avec "les simplismes, le populisme et l'électoralisme". Julie Fernandez (PS) juge, elle, que "les électeurs flamands méritent mieux qu'une politique aux relents d'extrême droite".

(LpR - Source : Belga/Picture : Belga)