Société

Depuis plusieurs mois, quelques 2.000 migrants cherchent à rejoindre la France depuis l'Italie en passant par les montagnes des Hautes-Alpes.

Le versant italien, qu'empruntent les migrants, principalement des Africains, est sujet aux avalanches et aux chutes de pierres. Du côté des montagnes françaises, ils sont victimes d'hypothermie, sans compter le risque de se perdre. En effet, les panneaux indicateurs ont été enlevés par les forces de l'ordre et certains migrants, croyant gagner Briançon, la ville la plus haute de France (1.326 m) s'égarent vers le fond de la vallée, relate RTL.

Ces "sans-papier" effectuent le trajet principalement de nuit, vêtus uniquement d'un jeans, d'une veste et d'une paire de baskets. C'est ainsi que chaque nuit, les habitants de la vallée et des professionnels de la montagne se relaient, pour aller à la recherche des ces femmes et hommes qui arrivent souvent frigorifiés et parfois blessés. Ils recensent parfois jusqu'à 10 à 12 arrivées par jour. Quand ils les repèrent, les habitants leur proposent de la nourriture et de quoi les loger, soit chez eux, soit dans un centre d'hébergement d'urgence, peut-on lire dans La Dernière Heure.

D'autres exilés tentent un passage plus simple par la route et le col du Montgenèvre mais les patrouilles incessantes de gendarmes, qui les traquent afin de les renvoyer en Italie, les poussent à se cacher.

Sans l'aide de ces villageois, beaucoup de migrants seraient contraints à rebrousser chemin ou connaitraient un sort bien plus tragique.

Ce dimanche 17 décembre, trois cents professionnels de la montagne ont participé à une cordée solidaire et manifesté sous une banderole "SOS Alpes Solidaires" (en écho à "SOS Méditerranée" qui secourt les bateaux de migrants) ceci afin de dénoncer les conditions de passage périlleuses des migrants dans les Hautes-Alpes et pour revendiquer leur devoir d'assistance à personnes en danger.

(FvE - Source: RTL / La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)