4 Bruxelloises sur 5 victimes d'intimidation sexuelle
Si l'on en croit une étude de l'Université de Gand, les femmes se retrouvent régulièrement confrontées à des situations d'intimidation sexuelle à Bruxelles.
Menée auprès d'un échantillon de 426 Bruxelloises dont l'âge moyen est de 43 ans, l'étude révèle que la très grande majorité des femmes (86,4%) affirme avoir été confrontées à des comportements déplacés. Plus d'un tiers (34,5%) vit encore des séquelles de ces comportements aujourd'hui, que cela soit sous la forme d'insomnies ou de problèmes relationnels. Au moment de l'entretien, 41% des femmes ont révélé être encore actuellement victimes de ce type de pression.
Dans l'étude, les termes d'"intimidation sexuelle" ont été pris au sens large. Ils comprennent les regards insistants, les baisers non consentis, les contacts, les étreintes et vont jusqu'aux attouchements.
L'étude pointe également que presque un quart des répondantes (23,7%) s'estime victime de violence physique dans leur couple. Pour ce qui est de la violence psychologique, ce nombre grimpe à 52,8%.
Autre donnée intéressante, quelque 17% des femmes sont confrontées au harcèlement. Les coups de téléphone injurieux, menaçants ou silencieux en sont les exemples les plus courants.
Même si ces constats sont édifiants, cette première étude qui s'intéresse spécifiquement à la violence faite aux femmes, laisse néanmoins pointer une lueur d'espoir. En effet la secrétaire d'État bruxelloise à l'Egalité des chances, Bianca Debaets, estime que ce bilan qui était "nécessaire", permettra de mettre en place des politiques adaptées afin d'amorcer le changement.
(Fve - Source: Le Vif/l'Express - Illustration Picture: Pixabay)