Bientôt des agents secrets dans nos prisons?
En France, depuis février 2017, des agents secrets ont pour mission de placer les cellules sous écoute et de détecter, via des valises posées dans les établissements toutes les données des téléphones portables utilisées par les détenus, peut-on lire dans la Dernière Heure.
Cette méthode, créée suite aux recommandations de la commission d'enquête française sur la lutte contre le terrorisme, a été instaurée via le Bureau central du renseignement pénitentiaire. Depuis la création de cette nouvelle cellule d'agents spéciaux chez nos voisins, il y a à peine un an, ces techniques remportent un vif succès.
En pratique, le réseau fonctionne avec des agents collaborant directement avec les services de renseignement. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui ont formé l'équipe en 2017. Le but étant que ces agents spéciaux puissent directement détecter les comportements suspects, comme le risque terroriste, mais pas que... Les agents spéciaux - qui ne sont jamais en contact direct avec les détenus - surveillent également les détenus suspectés de tentatives d'évasions ou d'actes de grand banditisme.
Verra-t-on bientôt ce type d'espions travailler dans nos prisons?
Le projet, démarré en France, est actuellement examiné chez nous. Un enquêteur belge, convaincu notamment des bienfaits du système en matière de lutte contre le terrorisme, a confié à la Dernière Heure que le système "cartonne". Lors de la commission d'enquête sur les attentats, certains spécialistes de l'antiterrorisme ont aussi vanté les avantages du bureau mis en place chez nos voisins.
La Direction générale de l'administration pénitentiaire n'exclut d'ailleurs pas la création d'un tel service du renseignement pénitentiaire en Belgique. La porte-parole de la DG EPI, Kathleen Van De Vijver précise: "Nous étudions actuellement la possibilité d'installer ou non un tel système chez nous. Nous devons encore en mesurer les avantages et les inconvénients mais le projet est certainement envisagé".
Sachant que nos établissements pénitentiaires comptent désormais quelques 432 détenus radicalisés, la mise en place d'un tel bureau d'espions serait, selon certains experts en lutte contre le terrorisme, bien plus efficace que ce qui a été réalisé jusqu'ici pour combattre le radicalisme derrière les barreaux.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)