Société

Afin de lutter contre la maltraitance des animaux, un avant-projet de réforme passera, en première lecture, sur la table du gouvernement wallon ce jeudi.

Sa portée est révolutionnaire, indique La Dernière Heure, qui s'est procuré le texte. Bientôt, l'animal ne sera plus considéré comme une "chose". De nouveaux droits seront attribués aux animaux, mais surtout, des devoirs seront dorénavant imposés à leurs maîtres.

Plusieurs organismes, tels que GAIA, l'Union des villes et communes et la Fédération wallonne de l'Agriculture, ont déjà été consultées pour élaborer cette réforme wallonne.

Dans ce texte à l'initiative de Carlo Di Antonio (CDH), le Ministre en charge du Bien-être animal, la Région wallonne s'engage à mener une politique visant à "protéger la sensibilité et la dignité de l'animal". Si cette réforme du bien-être animal s'étend à tous les animaux, elle concerne aussi nos animaux domestiques.

Ainsi, le plan prévoit qu'un permis sera dorénavant "nécessaire pour garder un animal". Ce permis sera délivré de manière immatérielle et de plein droit à chaque personne âgée d'au moins 18 ans. Mais attention, cette autorisation pourra être retirée aux personnes qui, par exemple, se sont rendues coupables de maltraitance envers les animaux. Sans permis, ces dernières ne pourront dès lors plus détenir des animaux.

Suite à cette réforme, les propriétaires de chiens et de chats pourraient bientôt être contraints à débourser respectivement 24 et 5 euros de plus pour faire enregistrer leur animal. Si l'on tient compte de la visite chez le vétérinaire, du coût de l'identification et de la redevance de l'enregistrement, la note pour les propriétaires s'élèvera en moyenne à 50 €.

Si la réforme est acceptée, ces sommes seront reversées au Fonds budgétaire de la protection et du bien-être des animaux, ceci dans le but de réaliser la construction et la rénovation de refuges.

(FvE - Source: la DH / Illustration picture: Pixabay)