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En entreprise, l'égalité homme/femme reste un chantier

Ce jeudi, à l'occasion de la Journée internationale des femmes et de l'égalité des genres, il est bon de rappeler que hommes et femmes sont toujours loin d'être égaux dans nos sociétés. Et que, dans le monde du travail, les discriminations basées sur le sexe sont légion. En entreprise, être un homme reste un avantage.

De manière générale, les femmes n'occuperaient environ qu'un poste sur dix dans les comités de direction, demeurent moins bien payées que leur homologues masculins et osent moins entreprendre, indique le quotidien l'Echo.

Si, pour garantir l'égalité hommes-femmes, la loi belge a imposé aux sociétés cotées en Bourse et aux entreprises publiques de respecter, fin 2017, un quota d'au moins un tiers de femmes dans les conseils d'administration, aucune obligation similaire n'a été imposée pour composer les comités de direction dans lesquels les femmes ne représentent aujourd'hui pas plus de 18% des mandats. Et dans les autres entreprises, ce chiffre descend à 10%.

Sur le plan salarial également, les écarts demeurent énormes. Isabella Lenarduzzi, la fondatrice de Jump, une association qui promeut l'égalité des genres, pointe: "À Bruxelles, les hommes gagnent toujours 40% de plus que les femmes dans les professions libérales et 20% de plus dans les métiers salariés".

Il rester donc du pain sur la planche pour que l'égalité homme/femme devienne réalité. Selon le Forum économique mondial, au rythme actuel, il faudra 150 à 200 ans pour arriver à la parité en entreprise.

Signe d'espoir, dans certaines entreprises, les mentalités évoluent néanmoins. C'est le cas notamment dans la filiale belgo-luxembourgeoise du géant français L'Oréal. Son effectif global compte 65% de femmes tandis que son comité de direction respecte la parité avec six femmes pour six hommes.
Autre bon élève de la classe, l'opérateur télécoms Telenet qui s'est hissé au niveau de L'Oréal après deux années d'efforts en ce sens. Alors qu'il emploie au total 38% de femmes, il a atteint la parité à son comité de direction (6 sur 12) et une femme pour deux hommes au sein de son conseil d'administration.

Ann Caluwaerts, Chief Corporate Affairs de Telenet, déclare: "Les entreprises ont besoin de diversité à leur tête non seulement par souci moral d'égalité, mais aussi pour être plus efficace, plus innovant et pour être capable de répondre aux défis futurs". Elle a pris l'initiative de contacter une série de CEO pour les inciter à s'engager avec elle en ce sens. L'objectif de cette lettre ouverte: toucher un maximum de dirigeants pour amorcer le changement.

(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Pixabay)

 

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