L'usage du préservatif en baisse : "Un vieux truc du 20e siècle..."
Selon des données scientifiques, la France connaît, depuis deux ans, une recrudescence spectaculaire des cas d'infections sexuellement transmissibles (chlamydia, gonococcies, syphilis,...). En cause, la baisse avérée et constante de l’usage des préservatifs.
Selon des données publiées ces jours-ci par Santé Publique France, qui montrent une augmentation de 16% des cas (chlamydia) par rapport à 2020, de 91% (gonococcies), et de 110% (syphilis), c'est la baisse du réflexe de protections lors de rapports sexuels, et en premier lieu, du préservatif, qui expliquerait cette recudescence.
Le préservatif n’est plus du tout une priorité, comme l'indique un témoin interrogé par France Inter. "Je l’utilise quand je peux l’utiliser mais il m’arrive fréquemment de ne pas l’utiliser parce que les gens n’en veulent pas", raconte Samuel, un quinquagénaire homosexuel. "Si je m’inscris sur un site internet, et que je commence à dire 'préservatif obligatoire', je vais exclure 80% des partenaires possibles. Les gens vont me dire qu’ils ont envie de s’amuser", poursuit le quinquagénaire.
Une de leur réactions récurrente face à la recommandation du préservatif : "C’est quoi ce truc du vingtième siècle ?", conclut-il.
(LpR avec Radio France /Picture : Reproductive Health Supplies Coalition via Unspash)