La première policière d'Europe est belge
Le 9 décembre dernier, la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle (48 ans), a été élue à la tête d'Europol par les représentants des Etats membres de l'Union européenne.
Depuis mardi, la Belge, originaire d'Alost et ex-avocate à la gendarmerie, a pris ses fonctions à La Haye. Elle succède à l'ancien directeur exécutif d'Europol, Rob Wainwright.
Catherine De Bolle a dû batailler ferme face à ses adversaires pour obtenir son poste à l'agence de coopération policière européenne. En effet, ses détracteurs lui reprochaient sa gestion des attentats de Paris et Bruxelles perpétrés par des terroristes basés dans la capitale belge. Son manque de coordination avec les polices d'autres pays européens avait été aussi pointé du doigt.
Heureusement, la candidature de Catherine De Bolle a fait l'objet d'une campagne diplomatique intense l'année passée et a finalement convaincu les Etats membres indécis de la soutenir.
Mais la bataille n'est pas gagnée pour autant, indique ce matin l'Echo. En effet, à peine arrivée à la tête d'Europol, les critiques fusent déjà aux oreilles de la Belge explique le quotidien. Certaines personnes dans la sphère européenne s'inquiètent toujours de voir accéder à ce poste celle qui dirigeait la police fédérale pendant les attentats de Bruxelles et de Paris. Pas plus tard qu'hier, le site américain Politico, citant des sources internes d'Europol et des services de renseignement, mettait toujours en doute la capacité de Catherine De Bolle à coordonner la lutte européenne contre le terrorisme.
L'avenir ne s'annonce pas nécessairement rose pour l'ex-commissaire générale de la police fédérale belge.
Parmi ceux et celles qui l'ont soutenue dans sa candidature, Catherine De Bolle a remercié en particulier le Premier Ministre Charles Michel et le Ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Jan Jambon.
(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Belga)