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Le CDH veut pénaliser les mauvais locataires

En Wallonie, sur les 101.878 logements sociaux que compte la Région, plus 5% du parc serait inoccupé (1.559 logements en 2017). Outre des problèmes de gestion, ce taux d'inoccupation s'expliquerait en partie par le comportement inadéquat de certains locataires, indique ce matin La Dernière Heure. Un constat interpellant quand on sait que 39.469 familles figurent sur une liste d'attente afin d'obtenir un logement public. En Flandre, le constat est quasi équivalent alors qu'à Bruxelles la situation est pire encore.

Si ces logements ne sont plus louables, c'est souvent à cause du manque d'entretien et/ou de la détérioration volontaire du bien par les locataires: prises arrachées, mauvaise gestion des poubelles, vitres cassées, saleté incrustée. Il est même déjà arrivé qu'un locataire brûle les portes de son habitation pour se chauffer. Quand le locataire quitte les lieux, la société de logement public retrouve l'habitation dans un état déplorable. Le locataire étant souvent insolvable et les sanctions n'existant pas à son encontre - hormis le fait de récupérer la caution - les sociétés publiques n'ont d'autre choix que de remettre l'habitation en l'état à leurs frais.

Dans ce contexte, il est sans doute étonnant de savoir qu'actuellement l'attribution d'un logement social est basée sur un système de point distribués selon certains critères (revenus, nombre d'enfants, situation familiale,...). Quand un locataire se retrouve sans logement, il reçoit un maximum de points afin d'être placé en priorité dans une liste d'attente et ce, même s'il a causé des dégâts dans son précédent logement.

Cette forme d'impunité tracasse François Desquesnes (CDH). Suite au plan d'investissement de 750 millions d'euros dans le logement wallon, le député CDH va déposer une proposition de résolution au Parlement. Dans ce texte, outre un accompagnement social rapproché, il propose un système de malus, ou de pénalité (comme pour une assurance auto). Ce malus aura pour but d'attribuer des points négatifs et par conséquent de faire reculer les locataires aux comportements inadéquats dans les listes d'attente. En cas de récidive, la personne pourrait même voir son droit à recevoir un logement social suspendu.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)

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