Société

Le Parc Maximilien est devenu un catalyseur de deux conceptions très opposées du vivre ensemble. Entre la gauche et la droite, deux visions s'opposent: il y a ceux qui réclament l'évacuation pure et simple du parc et ceux qui jugent la politique actuelle du gouvernement inhumaine et exigent la création d'un centre afin d'accueillir les migrants en transit.

Le parc étant sur le territoire de la Ville de Bruxelles, sa présence pourrait peser sur les prochaines échéances éléctorales communales, surtout que certains n'hésitent pas à faire dans la surenchère politique.

Pour Alain Courtois (MR), premier échevin à la Ville, "si l'on ne fait rien, ce sera encore la même chose dans cinq ans à cet endroit".

Des propos rapidement désavoués par le bourgmestre Philippe Close (PS). De son côté, Ecolo-Groen, qui défend l'idée de l'ouverture d'un ou plusieurs lieux d'accueil pour les migrants, juge que "la sortie médiatique fracassante" d'Alain Courtois "n'apporte aucune solution durable et humaine".

Theo Francken (N-VA) n'a pas hésité, lui, à mettre un peu d'huile sur le feu. Sur son blog, il désigne les responsables selon lui de la situation au parc : l'hébergement organisé par la Plateforme citoyenne, la distribution de repas chauds, le manque d'action de la police locale de Bruxelles et l'inaction du PS.

Des propos qui laissent deviner à quel point le Parc Maximilien pèsera lourd dans la prochaine campagne pour les élections communales.

Et dans le choix des électeurs au moment de mettre leur bulletin dans l'urne ? Même si la question de l'immigration est plutôt un enjeu national, c'est très possible. "Les sondages montrent bien que la majorité des gens ne sont pas sensibles au malheur des migrants du parc. Jouer la corde sensible n'est donc pas un argument favorable pour les partis : sur le plan électoral, les migrants font peur, même si cette peur relève de l'imaginaire et non du réel," analyse Pierre Verjans, politologue à l'ULiège.

(LpR - Source : La Libre/Picture : belga)