Les communes bruxelloises ne sont pas transparentes
Une enquête menée par différents médias dont Bruzz, Het Nieuwsblad, la RTBF, le Vif et la VRT, en collaboration avec la plateforme citoyenne Transparencia.be (un site qui plaide pour plus de transparence dans l'administration publique) révèle que les responsables politiques des 19 communes de Bruxelles refusent souvent de publier des informations sur leurs mandats et rémunérations. Pourtant, selon une ordonnance de 2006, nos élus sont obligés de les communiquer si quelqu'un en fait la demande.
Cette enquête fait suite au scandale du Samusocial et à l'affaire Publifin qui n'ont fait que renforcer le sentiment d'opacité des mandats de nos élus publics.
Fin juin dernier, une requête a ainsi été adressée à chaque commune bruxelloise leur demandant de fournir le détail des mandats (et dérivés), des rémunérations et autres avantages des élus communaux, pour chaque année depuis 2006.
Résultat? Si un peu plus de la moitié des communes a fini par communiquer des cadastres, souvent incomplets, il apparaît qu'aucune n'a fourni tout ce que la loi sur la transparence de 2006 impose.
Seule la commune d'Etterbeek se serait distinguée en envoyant ses rapports complets en quelques jours. Watermael-Boitsfort avait déjà, quant à elle, publié sur son site, les mandats et rémunérations, mais uniquement pour l'année 2016.
Après plusieurs rappels, il a enfin été possible d'obtenir le cadastre des mandats pour l'année 2016 - mais souvent de manière incomplète - des communes de: Bruxelles-Ville, Ixelles, Anderlecht, Jette, Schaerbeek, Saint-Gilles, Saint Josse et Uccle.
Parmi les plus mauvais élèves de la classe, on peut citer: Ganshoren, Koekelberg et Evere. En effet, ces communes ont à peine répondu aux questions posées.
(Fve - Source: 7sur7 - Illustration picture: Belga)