Les 'interdits de stade' bientôt interdits de café?
Les hooligans sous le coup d'une interdiction de stade prononcée par le justice, traînent trop souvent dans les environs immédiats des stades de football. Une constatation qui inquiète la 'Cellule football', chargée de la coordination de la politique de sécurité lors des matches, du respect de la 'Loi football' et de l'imposition éventuelle de sanctions pour les clubs et les supporters qui enfreignent cette loi.
Dans son rapport annuel 2017 la Cellule Football souligne que le hooliganisme est un phénomène de mieux en mieux maitrisé dans notre pays. En 2017, 1.043 procès-verbaux liès à des violences autour du foot ont été dressés, contre 1.244 PV en 2016. Le nombre de personnes sous le coup d'une interdiction de stade est, lui, resté stable.
La Cellule Football souhaite à présent s'attaquer à un groupe de hooligans qui, bien qu'interdits de stade, créent des troubles dans les environs immédiats des stades. L'idée est d'étendre la notion d'interdiction de stade à celle d'interdiction d'un périmètre plus vaste. "C'est absolument nécessaire. L'an passé, lors de beaucoup de matches, ces personnes interdites de stade se retrouvaient dans un café du coin et attendaient la fin du match pour créer des troubles. Nous devons nous y prendre autrement, en maintenant les personnes interdites de stade éloignées de la zone du match", explique en substance Cathy Van den Berghe, chef de la Cellule Football, ce mercredi dans Het Nieuwsblad.
Au cas où les hooligans visés ne se conformeraient pas à cette nouvelle directive et seraient interpellés dans les environs du stade, dans un café par exemple, ils risquent une amende de 1.000 à 2.000 euros.
Cette interdiction de périmètre sera d'application pour les matches de D1A et D1B ainsi que pour les divisons 1 et 2 amateurs.
(LpR avec Skwadra/Illustration picture: Belga)