Société

Une loi autorisant la "bodycam" lors d'interventions de police sera votée mercredi prochain à la Chambre, indique ce matin La Dernière Heure.

Pour mémoire, suite à un incident qui s'était déroulé avec des policiers de la brigade cycliste d'Anvers et 150 jeunes habitants de la Turnhoutsebaan à Borgerhout, en 2017, Bart De Wever (N-VA) avait souhaité que les policiers d'Anvers soient équipés de "bodycams", autrement dit des caméras corporelles portées à même l'uniforme.

Un projet de loi révisant la loi "caméra", qui poursuivait son parcours législatif, avait déjà été approuvé l'an dernier par le gouvernement fédéral et attendait d'être soumis à l'avis du conseil d'Etat.

Si l'utilité de recourir à un tel système fait débat depuis des années entre les opposants et les partisans de ce système, plusieurs polices locales, comme par exemple celle de Malines et de celle de la Province du Luxembourg, ont testé le dispositif. Quand la loi sera votée, chaque zone de police sera libre d'investir ou pas dans ce matériel.

Ce petit dispositif, installé sur le torse des policiers, permettra de filmer les interventions en temps réel et de fournir des images incontestables lorsque des justiciables se plaignent du comportement de la police. Ce serait même un bon outil pour exercer un véritable contrôle démocratique sur les agissements des forces de l'ordre et le comportement éventuellement répréhensible de ceux qu'ils interpellent, surveillent ou contrôlent...

L'intervention a-t-elle été effectuée dans les règles? Est-elle entachée d'irrégularités? Grâce à cette vidéo, les doutes pourront être levés dans la plupart des cas.

Concrètement, la nouvelle loi prévoit que les agents ne pourront toutefois utiliser ces caméras qu'après avoir prévenu les personnes présentes qu'elles sont filmées et uniquement pour des situations qui justifierait l'usage de la "bodycam". En outre, la caméra devra être éteinte une fois l'intervention terminée.

(FvE & LpR- Source: La Dernière Heure / Illustration Picture: Belga)