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Les vétérinaires ne veulent plus travailler pour l'Afsca

Les vétérinaires chargés des inspections dans les entreprises de production et de transformation de viande pour le compte de l'Afsca en ont marre, rapporte samedi la VRT sur son site internet. Mal rémunérés, soumis à des rythmes de travail élevés et victimes d'une communication défaillante de la part de l'Afsca, ils sont de moins en moins nombreux à vouloir accepter ces misions.

Payés 44 euros brut par heure lors de ces contrôles, une misère pour des contrôles de cette importance et des professionnels de ce niveau, les vétérinaires s'estiment déconsidérés: "L'indemnité pour des personnes qui jouent un rôle crucial dans le contrôle de notre alimentation est tout simplement inadéquate", regrette Ludo Muls, secrétaire de la fédération des vétérinaires flamands IVDB (900 affiliés).

"Les inspections dans les entreprises de viande se produisent à des heures variables, pendant la journée, la nuit ou le week-end", note-t-il. "Et tout cela à un seul et même tarif. Des heures supplémentaires dues à de la paperasserie? Des kilomètres en plus à prendre en charge? Dommage, car cela n'est pas remboursé. C'est à cause de cela que les jeunes collègues n'acceptent plus de réaliser ce genre d'inspections. Tôt ou tard, l'Afsca sera confrontée à un vide et la qualité des contrôles en souffrira alors indubitablement," avertit encore Ludo Muls

Autre problème relevé par Ludo Muls, la rupture de confiance entre l'Agence et les vétérinaires qui estiment que les inspections ne sont pas menées de façon optimale. "Si les inspecteurs vétérinaires sont un peu trop zélés, il existe la possibilité qu'ils reçoivent moins de missions -et donc moins d'indemnités- le mois suivant," pointe-t-il.

Enfin, les suites données aux rapports des vétérinaires ne sont pas toujours très claires, constate Ludo Muls. "Plus on fait de signalements, moins on nous croit", dit-il. "C'est démotivant. Nous demandons depuis des années un dialogue sur le sujet la direction mais je n'ai, jusqu'à présent, encore jamais rencontré Herman Diricks, l'administrateur délégué de l'Asfca."

Une nouvelle preuve que le secteur et l'Afsca doivent être réformés en profondeur?

(LpR- Source: VRT/Picture : Belga)

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