Paul Watson est libre ! Le défenseur des baleines reprend le combat
Paul Watson ne sera pas extradé vers le Japon. Le Danemark, qui le détenait au Groenland depuis 149 jours, a décidé de le libérer. Le défenseur des baleines va rejoindre sa famille en France. Avant de continuer la lutte.
Longue chevelure et barbe blanches, la figure de Paul Watson est celle d’un marin un peu pirate bien décidé à empêcher la chasse des cétacés pratiquée par le Japon. Il a donc, avec ses partisans, attaqué des baleiniers avec les navires de Sea Shepherd ou son propre bateau, le John Paul De Joria. En 2010, il s’est attaqué au navire-usine Shonan Maru 2 en le percutant. Les autorités japonaises lui reprochent depuis lors de pratiquer de la « conspiration d’abordage » avec blessure et de la « dégradation de biens privés ». Lors d’un passage au Groenland, il a été arrêté le 21 juillet 2024 sur base d’une notice rouge Interpol émise par le Japon en 2012. Ce voyage avait pour but d’intercepter le Kangei Maru, un tout nouveau baleinier.
Le combat continue
Depuis la prison de Nuuk, la capitale de l’île arctique, il attendait les décisions de la justice danoise, avec un risque d’extradition vers le Japon. Finalement, en raison de la prescription des faits, la Justice danoise a libéré le militant américano-canadien de 74 ans. Son arrestation a focalisé l’opinion sur la lutte contre la chasse à la baleine. En soi, elle a servi sa cause. Il va rejoindre sa famille en France avant de repartir sur les mers et les océans pour faire la misère aux baleiniers « pour le respect de la nature, qui est aussi un combat pour l’humanité et la justice » selon les dires de son avocat Me François Zimeray. Lequel a aussi ajouté : « Le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’illégalité du massacre industriel maquillé en recherche scientifique ».
(Olivier Duquesne – Source : Le Soir avec AFP – Picture : © picture alliance/dpa/MAXPPP | Thomas Padilla)