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Pourquoi votre note d'électricité explose?

Vous avez le sentiment que votre note d'électricité a explosé ces dernières années? Ce n'est pas qu'une impression. En effet, pour une consommation d'électricité moyenne, la facture est aujourd'hui proche des 900 euros, soit 200 euros de plus que le montant que vous auriez payé en 2014, peut-on lire sur 7sur7.
Si l'on compare les prix à ceux de nos voisins européens, seuls deux pays devancent la Belgique en terme de coûts: le Danemark et l'Allemagne.

Selon Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achats, cette augmentation n'est pas due à une hausse du prix de l'énergie. Ce qui gonfle votre note, ce sont les charges. Ces dernières se composent de la rémunération du gestionnaire de réseau, des prélèvements et des taxes. Autre facteur, et non des moindres, qui contribue à peser sur la facture: le retour de la TVA à 21%.

"Ce qui est interpellant, c'est que la hausse des factures n'est pas source d'investissements sur le réseau. On est dans une sorte d'usine à gaz et l'argent est principalement utilisé pour des activités annexes" déplore Jean-Philippe Ducart.

Cette évolution des prix à la hausse est aussi causée en partie par la multitude de fournisseurs en Belgique. En effet, chez nous, les marchés de l'électricité et du gaz naturel sont libéralisés depuis 2007 avec pour résultat d'importantes différences tarifaires entre les différents acteurs présents sur ce marché juteux. Ainsi en Wallonie, on observe des différences tarifaires pouvant aller jusqu'à 100%.

A ce titre, Jean-Philippe Ducart explique: "On lutte pour une uniformité des tarifs et pour une meilleure transparence de la méthodologie appliquée. Les coûts perdus, les charges, tout cela nécessite un vrai débat". A contrario, chez nos voisins français, 95% du territoire est régi par un gestionnaire unique.

Au vu de ces constats, il n'est donc pas étonnant que la Belgique, après le Danemark et l'Allemagne, figure dans le top 3 du classement des pays européens où les tarifs sont les plus élevés.

"L'Allemagne occupe le statut de leader, mais a entamé sa sortie du nucléaire et s'est engagée dans une politique d'exploitation des énergies renouvelables qui tient la route. Ce qui représente évidemment un coût important" commente Jean-Philippe Ducart.

Chez nous, par contre, pas de sortie du nucléaire, de politique des énergies renouvelables ou d'investissement dans le réseau qui viennent justifier des coûts si importants.


(Fve - Source: 7sur7 - Illustration picture: Belga)

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