Société

Selon les infos révélées ce vendredi par Het Laatste Nieuws et De Morgen, 53 vols spéciaux ont été affrétés l'année passée en vue de rapatrier 283 criminels sans papiers vers leur pays d'origine. La volonté du secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA), d'organiser quatre vols de ce type par mois en 2017, n'est donc pas resté lettre morte.

A titre de comparaison, en 2016, 39 vols avec 201 personnes illégales à bord ont été organisés et l'année précédente 25 vols avec 154 individus illégaux. Des chiffres qui peuvent faire croire que le secrétaire d'État en veut toujours plus. C'était d'ailleurs l'un des voeux qu'il avait formulé début 2017 : "faire encore mieux", avait pointé à l'époque le quotidien La Dernière Heure.

Dans quels cas, ces vols spéciaux sont-ils organisés? Ces procédures systématiques ont lieu quand les personnes qui ne peuvent pas être rapatriées sur des vols réguliers - car elles sont violentes - refusent de partir ou présentent un lourd passé criminel.

Pour rappel, pour être éloigné, un ressortissant étranger doit faire l'objet d'un ordre de quitter le territoire (OQT), une procédure systématique. Une fois qu'un OQT est délivré, la personne dispose de 30 jours pour quitter volontairement le pays. En cas de refus de respecter son OQT, si la personne réside à une adresse connue des services de police ou de l'Office des Étrangers, elle peut alors être placée en centre fermé, le temps que son rapatriement soit organisé.

Qui paie les coûts de ces rapatriements? Frontex, l'agence européenne des frontières, débourse 80% du montant de ces renvois à l'étranger. Les Etats membres peuvent regrouper les rapatriements de criminels illégaux. La Belgique prend généralement en charge les vols spéciaux vers la République démocratique du Congo et vers la Guinée et participe régulièrement aux vols de rapatriement vers l'Albanie, l'Afghanistan et le Nigeria, conclut 7sur7.

(FvE - Source: 7sur7 - La Dernière Heure / Illustration picture: Belga)