Société

C’était il y a 5 mois en Charente-Maritime. L'association locale Avenir Santé Environnement avait lancé une campagne de prélèvements de cheveux et d’urine auprès de 72 enfants. 

Les prélèvements ont été réalisés dans 6 communes de la plaine d’Aunis, une zone de culture intensive de céréales, rapporte le média La Dépêche. 

Ce week-end, les résultats ont été communiqués aux riverains inquiets. Lors d’une réunion publique, l’association a dévoilé une enquête accablante : des traces de pesticides, dont certains sont interdits, ont été découvertes dans l’organisme des enfants. "Plus ils habitent près des champs, plus les taux sont élevés" indique la toxicologue Laurence Huc.

Au total, ce sont 45 molécules toxiques qui ont été identifiées, soit 4,4 par enfant en moyenne. Interdits depuis 2013 et 2018, les néonicotinoïdes identifiés chez 11 mineurs peuvent avoir des conséquences terribles sur le développement neurologique de l’enfant.

Depuis 2008, 15 cas de cancers pédiatriques ont été recensés dans la région. D’après Santé Avenir Environnement, ces cancers ont coûté la vie à deux enfants. L’association souhaite désormais qu’une étude soit réalisée à l’échelle nationale, dénonçant un "cocktail délétère pour la santé", précise La Dépêche. 

(AsD - Source : La Dépêche - Illustration : Unsplash)