Scandale Softenon: Maggie De Block condamnée
La promesse faite en 2010 par l'ex-Ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, de créer une Fondation pour indemniser les victimes du scandale pharmaceutique Softenon n'a pas été tenue. C'est pourquoi, dans un arrêt prononcé ce 22 février 2018, la Cour d'Appel de Bruxelles a condamné le gouvernement belge et Maggie De Block à respecter la promesse de l'ancienne Ministre et de créer un fonds d'aide de 5 millions d'euros, révèle ce matin La Dernière Heure.
En effet, dans son jugement qui vient être rendu, la Cour d'Appel de Bruxelles a rejeté la demande de dommages et intérêts qu'avaient adressée les 17 victimes de la thalydomide (Softenon) à l'État belge mais leur a par contre donné raison sur un point essentiel et sans précédent en contraignant Maggie De Block à présenter à la Chambre des représentants un avant-projet de loi, à insérer dans la prochaine loi budgétaire en vue de la constitution d'une fondation d'utilité privée.
Ce jugement pourrait encore néanmoins faire l'objet d'un pourvoi en cassation, si tel devait être le souhait de la Ministre.
Pour rappel, en Belgique, le Softenon a été autorisé à la vente à partir de février 1959 et n'a été interdit définitivement que le 14 juin 1962, alors que le caractère toxique de ce médicament était décrit depuis déjà deux ans, précise Paris Match. Le Softenon, un sédatif et antinauséeux, souvent prescrit aux femmes enceintes, avait, au début des années '60, provoqué de nombreux avortements et donné naissance à une génération d'enfants atteints de malformations congénitales lourdement handicapantes.
(FvE - Source: La Dernière Heure / Paris Match - Illustration Picture: Belga)