Les frères ennemis en quête de la première place
Dans ce championnat où toutes les équipes n'ont pas le même nombre de matchs joués, on ne peut pas dire avec certitude qui occupe la première place du classement. Toujours est-il que si l'on se base sur le nombre de points, c'est bien la pole position de la compétition qui est en jeu ce soir au Spiroudome. Et quel match ! Le Belgacom Spirou reçoit le Belfius Mons-Hainaut, le derby hennuyer devenu un classique du basket belge. Avec en prime une saveur particulière puisque le coach actuel de Mons-Hainaut, le Gantois Yves Defraigne, annoncera lundi s'il rejoint ou non le Belgacom Spirou la saison prochaine. Il n'en fallait pas plus pour exacerber la rivalité déjà bien présente entre les deux équipes. "Il n'y a jamais de bons moments pour ce genre d'annonce" nous a avoué Yves Defraigne dans la semaine. "Mais ce qui est certain, c'est que je suis concentré plus que jamais sur mon travail à Mons et ce jusqu'au bout du championnat." On mettra donc son choix dans le placard jusqu'à lundi en se concentrant sur le match de ce soir. La dernière défaite des Montois remonte au 20 décembre dernier et c'était justement au Spiroudome. Depuis, les Renards ont battu tout le monde, même Ostende, grâce à une défense imperméable, la meilleure de l'Ethias League. Et ce malgré un effectif réduit à 7 joueurs. C'est dire s'il y a de l'abnégation et de l'envie dans cette équipe montoise. En face, chez le Spirou, la situation est différente. Battus il y a peu à domicile par Liège, les Carolos soufflent encore et toujours le chaud et le froid et cherchent en vain, pour le moment, un collectif. Un nouveau joueur est venu s'ajouter en la personne de Dwayne Broyles qui connait bien la maison pour y avoir joué entre 2008 et 2012. Un autre ancien pourrait aussi revenir puisque Damir Krupalija (34 ans) est à Charleroi en ce moment. Ce n'est donc pas demain que le collectif du Spirou sera au point. Mais puisque la formule du championnat permet ce genre de fantaisies, le Spirou aurait tort de s'en priver. Reste que cela commence à peser sur le chef d'orchestre du club, le meneur Demond Mallet qui s'est livré longuement dans Le Soir de ce vendredi. Si ses envies de jouer et de s'amuser demeurent intactes, il avoue un certain agacement. "Quand on est leader d'une équipe et qu'elle ne suit pas, c'est très frustrant" dit-il dans le journal. "Notre approche de certaines rencontres est trop déficiente (...) Nous nous contentons de trop peu (...) Et comment trouver un équilibre avec 9 attaquants qui réclament le ballon." Cela étant le distributeur américain ne s'avoue pas du tout vaincu : "Même si nous ne le montrons pas assez, nous avons la meilleure équipe !" On lui répondra qu'il serait alors temps de le montrer. Une fois les nouveaux joueurs intégrés... (A.B/Picture:Belga)