Armstrong et Contador, les meilleurs ennemis du monde
Dans un entretien publié conjointement par De Telegraaf et Het Nieuwsblad, Lance Armstrong règle une fois de plus ses comptes avec son meilleur ennemi, Alberto Contador. La première pique est pour le palmarès, encore relativement maigre, du Madrilène. "Si vous venez juste de gagner le Tour pour la deuxième fois et que vous êtes le roi d'Espagne, c'est normal que vous ne fassiez attention à rien de ce qui se dit. Sa carrière vient juste de commencer. Reparlons-en dans quinze ans", assène le Texan avec son franc parler habituel. Armstrong est également revenu sur la fameuse bordure de l'étape de la Grande-Motteet sur la polémique née du fait qu'il avait piégé Contador. "Il a eu le sentiment que c'était une attaque contre lui, comme les médias espagnols. J'étais sur une course cycliste et j'avais une radio. Toutes les cinq minutes, on entendait Johan Bruyneel dire : "Restez devant, restez devant". C'est tout ce que j'ai fait et c'est ce que je devais faire." Pour Armstrong, 38 ans, la mésentente avec Contador, de 11 ans son cadet, relève aussi du conflit des générations et se cristallise autour de son entourage. "Contador est totalement différent de moi. (...) C'est un Espagnol qui habite toujours où il est né. Il a ses amis, sa famille, la rue où il a grandi, son pays, ses supporters. Un grand athlète comme lui doit avoir autour de lui des personnes qui le soutiennent et qui l'aident. Mais il est entouré par des béni-oui-oui. (...) Je suis impressionné par l'athlète mais ça s'arrête là pour moi." Voilà qui promet quelques étincelles en 2010, les deux coureurs ayant fait du Tour de France leur principal (unique?) objectif... (LB/Picture : photo news)